Ambiance - A chaque occasion, à l'instar du Mawlid Ennabaoui et de l'Achoura ou la rentrée scolaire, Tadjmaât de la fraction Aït Bouhamsi initie des actions de solidarité en faveur des villageois, notamment les plus déshérités. Chaque année, à l'occasion du Mawlid Ennabaoui, le comité de village organise des opérations de circoncision au bénéfice des familles. Ces opérations ne sont pas destinées uniquement aux familles défavorisées, mais à tous ceux qui veulent que leur enfant soit circoncis avec les autres enfants du village. Généralement, ces opérations se déroulent lors de la célébration du Mawlid Ennabaoui (naissance du Prophète QSSSL). Une grande fête est souvent organisée pour l'occasion et une troupe folklorique, Idhebalen, assure l'animation. Toujours pour la même occasion, Tadjmaât achète de ses fonds propres des bœufs, entre deux et trois. Les sages du village font le tour du village avec les bêtes deux ou trois jours avant ou la veille de la fête. Les habitants du village s'affairent dans une ambiance bon enfant à préparer la cérémonie du sacrifice des bêtes. Les uns aident les bouchers à attacher et à coucher les bœufs par terre, afin de les égorger, les autres préparent les crochets sur lesquelles seront étendues les différentes parties des bœufs. D'autres se portent volontaires pour découper les bœufs, trier la viande et nettoyer les boyaux, etc. Véritable fourmilière, au village, tous mettent la main à la pâte. Les sages du village encouragent les jeunes gens à s'impliquer dans ces activités et à prendre le relais afin de perpétuer les traditions ancestrales. «Nos jeunes doivent suivre le chemin tracé par les anciens», nous explique aâmi Saïd, un des sages du village. Le début de la cérémonie commence généralement à 14h et dure jusqu'à une heure tardive de la nuit. Le lendemain, au petit matin, les bouchers et les gens du village se remettent au travail et procèdent au découpage en toutes petites parties de la viande. Un cuisinier, des aides-cuisiniers et des volontaires procèdent à la préparation des mets pour la waâda. En effet, à l'aube, ils commencent à éplucher, laver et découper les différents légumes pour préparer le bouillon du couscous qui sera servi à midi accompagné du «bouzelouf». Dans la soirée, un couscous est offert à tous les habitants du village et des invités qui viennent des différentes régions du village et des villages voisins. «La solidarité, l'entraide, le respect de la djemaâ, le volontariat et l'organisation sont les principaux maillons de la djemaâ», nous a indiqué aâmi Ahmed. «Chez nous, être exclu par le village est le pire qui puisse arriver à une personne car elle sera privée de tous ces moments de joie et de liesse que procure la vie au sein de Tadjmaât», a-t-il conclu avant d'entamer son couscous.