Facteurs - Le retard dans la réalisation des infrastructures ainsi que le non-respect de la réglementation par certains étudiants ont été essentiellement à l'origine des tensions qui ont secoué certains établissements universitaires. C'est en tout cas la réponse donnée hier par le Pr Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lors d'un point de presse organisé en marge de la conférence nationale des recteurs des universités, au siège de son département ministériel à Alger. «Nous avons accusé quelques retards dans la réalisation de certaines des infrastructures qui sont programmées au niveau de ces villes universitaires», a-t-il déclaré en précisant les régions concernées en l'occurrence Béjaïa, Médéa et Mila. Cette situation, affirme-t-il, est due également à un autre facteur peu maîtrisé, semble-t-il, à savoir le taux de succès au bac qui n'est pas homogène dans l'ensemble des wilayas. «Nous avons pris en considération ce cas de figure pour la rentrée prochaine en faisant en sorte d'équiper d'une manière suffisante toutes les villes universitaires du pays», a-t-il ajouté. D'ici à là, la contrainte du manque d'infrastructures sera, promet-il, définitivement levée, puisque l'ensemble des unités programmées sera achevé et équipé avant la rentrée universitaire 2012/2013. Quant au phénomène de l'insécurité qui règne dans les campus, M. Harraoubia a fait savoir que cette désolante situation est due au non-respect de la loi et de la réglementation par certains étudiants en manque de discipline. A ce propos, il a affirmé que son département a pris en considération ce dossier en engageant un certain nombre de mesures susceptibles d'endiguer ce phénomène étranger à notre société. «Les règles d'organisation doivent être appliquées», a-t-il averti en rappelant que ce problème est l'affaire de tous les acteurs de la communauté universitaire y compris les étudiants eux-mêmes qui doivent sensibiliser leurs camarades à s'accepter dans une atmosphère de tolérance et de respect mutuel loin de la violence et des tensions qui ne doivent pas avoir lieu dans les campus censés promouvoir, outre le savoir et la recherche, les valeurs humaines. Par ailleurs, le premier responsable de l'Enseignement supérieur a indiqué dans son intervention devant les directeurs des établissements universitaires, que la rentrée universitaire 2011/ 2012 a été bien préparée dans l'ensemble notamment en termes de places pédagogiques et de places d'hébergement qui sont, d'après lui, nettement supérieures au nombre d'inscrits. A titre indicatif, il a précisé que 127 000 nouvelles places pédagogiques ont été réceptionnées. Concernant l'hébergement, le secteur a été renforcé par 85 000 nouveaux lits. Ce qui a porté la capacité de réception pédagogique globale à 1 404 700 places pédagogiques et le nombre de réception globale de l'hébergement dans le secteur à 601 220 lits. «Le nombre de places pédagogiques est supérieur au nombre d'inscrits et le nombre de lits est supérieur au nombre de demandeurs d'hébergement», a-t-il affirmé en se référant aux chiffres présentés par les présidents des conférences régionales et les directeurs des œuvres universitaires lors de cette rencontre consacrée à l'évaluation à l'année précédente et les prévisions du secteur la rentrée universitaire 2011/2012.