Réaction - «Le FLN a soutenu toutes les initiatives du président de la République y compris les récentes réformes visant la consolidation du processus démocratique.» Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) a tenu, hier, lors de son intervention à l'occasion de la célébration du 57e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale, à répondre à ses détracteurs politiques ayant reproché à son parti d'avoir entravé les réformes politiques, lancées par le chef de l'Etat. Tout en relevant le soutien «indéfectible» de son parti à toutes les initiatives du président de la République, il a rappelé que le FLN était le premier parti politique ayant appelé auparavant à l'introduction des réformes politiques et à la révision de la Constitution. «Nous sommes là pour prouver à tout le monde que nous sommes pour les réformes de monsieur le président visant l'enracinement de la pratique démocratique (…) et également pour les réformes du président dans la promotion de la femme dans les assemblées élues», a-t-il affirmé dans la salle de la Coupole pleine à craquer de foules venues des quarante wilayas du pays. Mieux, estime-t-il, les propositions du président sont objectives et en mesure d'être «une plateforme pour la cohésion et l'équilibre du système qu'on veut instaurer dans la paix et la stabilité». Dans cet ordre d'idées, le numéro un du FLN a saisi cette opportunité pour rappeler le rôle «déterminant» de sa formation politique dans les différentes luttes qu'a menées le peuple algérien aussi bien durant la Guerre de la Révolution qu'après l'indépendance en assumant, souligne-t-il, ses responsabilités dans la reconstruction du pays. «La campagne menée ces jours-ci contre notre parti vise justement à discréditer notre combat patriotique», a-t-il estimé en expliquant que ses rivaux politiques évoquent souvent les échecs enregistrés et ignorent les succès réalisés dans divers domaines. «Nous ne sommes pas les seuls responsables de ces échecs», a-t-il réagi en relevant la responsabilité également du «courant nationaliste» dans ces échecs, allusion faite au RND qui a dirigé, lui aussi, les instances du pays auparavant. Par ailleurs, le secrétaire général du FLN a réitéré la position «constante» de son parti par rapport à la reconnaissance par la France de ses crimes coloniaux. «Nous demeurons sur notre demande légitime (…). La France doit s'excuser de ses crimes coloniaux commis à l'encontre des Algériens», a-t-il souligné en indiquant que cela permettra «de tourner la page d'un passé douloureux et de se projeter dans l'avenir, sans oublier pour autant le devoir de mémoire». Sur un autre plan, le conférencier estime qu'il est grand temps que les historiens algériens prennent en charge l'écriture de l'histoire de la Révolution afin de préserver notre histoire et mémoire collective pour les générations futures.