Critique n L'instance des consultations sur les réformes politiques a reçu «des inconnus dont l'avis n'apporte rien aux consultations», a indiqué Belkhadem. Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN ) a, à ce propos, reproché à l'instance de consultations d'avoir «ouvert grandes les portes à l'illustre inconnu», estimant qu'il était «anormal qu'ils soient consultés pour des causes qui engagent l'avenir du pays». De l'avis de Belkhadem, la nécessité est de «faire participer des parties influentes sur la scène politique», a-t-il dit à l'occasion de son passage, hier, mercredi, à l'émission ‘'Hiwar essaa'' de la chaîne A3 de la Télévision nationale. Pour lui, l'Algérie «est à la croisée des chemins d'où l'importance d'ancrer les pratiques démocratiques», estimant qu'«il ne convient pas de rater ce rendez-vous». A un peu moins de trois ans de la prochaine élection présidentielle, Belkhadem s'affiche par ailleurs comme un potentiel candidat de son parti pour l'échéance électorale de 2014. Il faut dire que Belkhadem a tout fait lors de ladite émission pour éviter de répondre clairement à cette question avant de lâcher le morceau. «Il est prématuré de débattre cette question», a-t-il dit ou encore : «Cela relève des prérogatives des organes du parti arguant que dans trois ans beaucoup de choses peuvent se produire au sein du FLN». «Je pourrais ne plus être le secrétaire général du FLN comme il se pourrait qu'une nouvelle direction du parti voie le jour», a-t-il déclaré avant de lâcher à l'adresse des journalistes : «Tous les Algériens ambitionnent de devenir président de la République. Vous avez compris.» Belkhadem n'a toutefois pas manqué de qualifier ses détracteurs au sein du FLN de «personnes se trouvant sur la touche». Rejetant l'idée que le parti traverse une crise, Abdelaziz Belkhadem et ses collaborateurs, qui se rendront ce jeudi matin au siège de la présidence, n'ont, toutefois, pas tranché la limitation ou non des mandats présidentiels, ni sur la nature du régime, bien que sur ce dernier point, la tendance commence à se dessiner : beaucoup ont manifesté une préférence pour le régime semi-présidentiel. «Les membres du comité central sont partagés sur les mandats présidentiels, certains sont pour un seul mandat renouvelable une fois, d'autres pour sa non-limitation», a expliqué Abdelaziz Belkhadem, précisant que «si cela ne tenait qu'à lui, il serait favorable à un régime parlementaire et à la non-limitation des mandats présidentiels». «La démocratie, dira-t-il, voudrait que ce soit au peuple que revienne la décision de renouveler autant de fois qu'il le veut, le mandat présidentiel.»