Résumé de la 189e partie - La police soupçonne un immigrant d'origine allemande, un charpentier ou un menuisier, d'avoir enlevé le jeune Lindbergh. On annonce la nouvelle dans toute la presse américaine : «Le bébé de Charles Lindbergh a été enlevé !» L'Amérique entière est indignée par cet enlèvement : le rapt d'enfants est, jusqu'à présent, rare et on n'a pas encore connu d'affaires retentissantes. L'enlèvement du jeune Charles Lindbergh jette l'effroi dans le cœur des Américains et la peur que ce crime ne se banalise. C'est alors que les journalistes forgent un concept nouveau pour décrire ce phénomène : kidnapping, un concept qui, hélas, va faire fortune, non seulement aux Etats-Unis mais aussi dans le monde ! Cependant, les gens voulant aider les Lindbergh se transforment en détectives privés, les fausses pistes se multiplient ainsi que les dénonciations. La police, débordée, essaye quand même d'avancer au milieu de grandes difficultés. Les enquêteurs pensent d'abord que le coup a été fait par une personne proche des Lindbergh, plus précisément quelqu'un de son entourage. Cela expliquerait que le ou les ravisseurs se soient rendus directement dans la chambre du bébé. On veut interroger le personnel au service des Lindbergh mais le colonel le défend : «Je suis sûr de mon personnel !» dit-il Cette attitude lui sera reprochée plus tard mais les policiers, du moins pour le moment, ne veulent pas contrarier le célèbre aviateur, déjà fortement éprouvé par l'enlèvement de son fils. Faute d'interroger directement le personnel des Lindbergh, la police enquête dans son voisinage. C'est ainsi qu'on apprend que des gens ont vu, le jour du kidnapping une voiture verte de marque Chrysler rôder autour de la villa. De fil en aiguille, on découvre aussi que cette voiture est déjà venue dans le coin. On découvre que son propriétaire est un certain Henry Johnson, un marin norvégien, qui a travaillé un temps comme chauffeur pour les Lindbergh. Fait déterminant pour l'arrêter, Johnson est lié à la nurse du petit Charles. On interroge la jeune femme qui confirme : elle dit même qu'elle devait sortir avec lui le soir du kidnapping mais qu'il l'a appelée pour décommander ! On recherche aussitôt l'homme et on procède à son arrestation. On fouille la voiture et on découvre dans le coffre… une bouteille de lait ! — Une bouteille de lait ? demande l'inspecteur chargé de l'enquête, à qui la destiniez-vous ? — A moi-même, dit l'homme sans hésiter. Un marin buveur de lait : c'est du jamais vu ! Tandis que l'homme est interrogé, la foule, qui s'est amassée devant le commissariat crie au lynchage. On doit appeler des renforts et même donner la charge pour disperser les fous furieux qui veulent qu'on pende sur le champ Johnson. Le prévenu clame avec véhémence son innocence, on approfondit l'enquête et on découvre que, la nuit de l'enlèvement, il avait un solide alibi. En effet, il a passé toute la journée et la nuit dans sa pension de famille et les pensionnaires en témoignent. Et la bouteille de lait ? Eh bien, Johnson n'a pas menti : c'est, en effet, un buveur de lait qui n'a jamais touché l'alcool de sa vie ! L'homme est donc libéré et l'enquête redémarre de nouveau. (A suivre...)