Soulagement - C'est la fin d'un long calvaire vécu par eux et les familles depuis le début de cette année. Les seize ex-otages algériens du navire algérien «MV Blida» libérés le 3 novembre après dix mois de captivité devraient arriver ce dimanche à Alger. C'est l'annonce faite par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. Les marins algériens, dont l'état de santé est «satisfaisant», sont soulagés de pouvoir regagner aujourd'hui leur pays par vol spécial, afin de retrouver leurs familles et leurs proches après cette «longue et éprouvante absence», a déclaré à l'APS M. Belani. Selon lui, le navire est arrivé hier soir au port de Malimbé (Kenya, une centaine de km de Mombasa) au terme d'une traversée plus longue que prévu, en raison de l'état technique du navire qui a subi une immobilisation forcée de plus de dix mois. «Le gouvernement algérien exprime sa gratitude et ses remerciements aux autorités des pays amis, ainsi qu'à l'affréteur, qui ont prêté leur assistance pour assurer la protection et l'avitaillement du navire battant pavillon algérien, en vivres et en carburant», a indiqué M. Belani. L'équipage du navire a été accueilli au port de Malimbé par une délégation algérienne composée de représentants officiels, dont l'ambassadeur d'Algérie au Kenya, des médecins et des psychologues, a-t-il précisé. La libération des otages a été annoncée le 3 novembre par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, qui a insisté sur le fait que l'Algérie n'a pas versé de rançon aux pirates somaliens. «L'Algérie ne verse pas de rançons et elle condamne fermement cette pratique, qu'elle soit le fait des Etats ou d'organismes publics ou privés», a indiqué M. Belani. Le 11 octobre dernier, un des marins algériens a été libéré. Il s'agit de Azzedine Toudji, qui a été rapatrié en Algérie quelques jours plus tard. Un fait qui a donné de l'espoir aux familles des autres otages qui avaient, faut-il le rappeler, organisé plusieurs actions de protestation, appelant les autorités à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin au calvaire vécu pendant plus de dix mois. Le vraquier battant pavillon algérien, «MV Blida», avait fait l'objet, le 1er janvier 2011, d'un acte de piraterie en haute mer, alors qu'il se dirigeait vers le port de Mombasa au Kenya. Le navire avait à son bord un équipage de 27 membres, dont 17 de nationalité algérienne. L'Algérie, tout en se félicitant de cet heureux dénouement qui met un terme à une longue et éprouvante captivité, avait fait savoir qu'elle «ne ménagera aucun effort pour que les auteurs de cet acte de piraterie soient poursuivis et jugés par les instances compétentes», insiste M. Belani.