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Histoires vraies
La bête du Bordelais (1re partie)
Publié dans Info Soir le 16 - 11 - 2011

Nous sommes en l'an de grâce 1600, sous le règne du bon roi Henri IV, à Saint-Aulaye, à l'est du Bordelais, dans la région de Libourne. Il fait beau, c'est le milieu du mois de juillet et il n'y a pas de souci particulier chez les habitants de ce gros bourg, sur la route passante qui va de Périgueux à Bordeaux : la moisson a été bonne, les vendanges s'annoncent tout aussi réussies…
Ce jour-là, Marion Renard, paysanne dans la campagne environnante et nourrice pour subvenir aux besoins de sa nombreuse famille, entre dans la maison de Guillaume Chenal, apothicaire. Le rez-de-chaussée sert de boutique. Guillaume Chenal y est en compagnie de sa clientèle, au milieu des fioles et des pots. Marion monte au premier étage où son épouse Agnès Chenal se repose dans une des chambres, tandis que l'autre est occupée par leur nouveau-né Antoine, âgé d'un mois, la nourrice ouvre la porte et pousse un cri d'horreur.
L'apothicaire et sa femme, qui arrivent en courant, ont le même cri en découvrant le spectacle. Le berceau est éclaboussé de sang. L'enfant a été égorgé sauvagement… Guillaume se penche sur le cou de la petite victime et l'homme de science qu'il est découvre aussitôt l'incroyable vérité. Il se redresse et dit d'une voix tremblante :
— C'est un loup !
Ses clients, qui sont montés avec lui, la nourrice, les voisins qui accourent, ne veulent pas y croire.
— Vous avez mal vu, maître Guillaume.
— non j'en ai soigné, des morsures de loup ! Il n'y a pas de doute possible.
La nouvelle se propage dans Saint-Aulaye et y sème l'effroi. Car une attaque de loup, en juillet et dans une maison pleine de monde, est un phénomène tout à fait contre nature. Le loup est un animal craintif qui ne s'attaque à l'homme qu'en toute dernière extrémité, lors des grandes famines de l'hiver et jamais seul, toujours en horde. Dans le cas présent, il ne peut s'agir que d'un loup fou, certainement enragé. Cela veut dire que personne n'est à l'abri… Peu après, le curé sonne le tocsin. Une battue est organisée, mais sans résultat. Le loup meurtrier de Saint-Aulaye court toujours.
Un mois a passé et il fait particulièrement chaud en ce début d'août 1600… A Puymangou, un hameau voisin de Saint-Aulaye, Perinette Lebeau, huit ans, fille de pauvres paysans qui ont pour toute richesse deux brebis, va les faire paître près de la rivière. Elle n'en mène pas large, Perinette. En partant, elle s'efforce de ne pas penser au loup enragé et elle serre très fort contre elle le gros bâton qu'on lui a donné pour se défendre de la bête.
A midi, son père quitte son travail aux champs pour lui apporter de quoi manger et surtout pour la rassurer… Il arrive dans la clairière où elle a l'habitude de se rendre et reste pétrifié : les brebis sont là, mais plus Perinette ! A l'endroit où elle se trouvait, la terre et toute remuée, il y a des lambeaux de sa roche et des traces de sang. Il les suit…
Elles le conduisent à un taillis où il découvre une vision d'horreur.
Perinette a été sauvagement égorgée et en partie dévorée, au visage surtout… Le malheureux appelle à l'aide et les habitants du hameau ne tardent pas à arriver. Mais plus que l'affreux spectacle de la fillette, c'est celui des brebis qui les glace de peur. Elles broutent paisiblement, parfaitement rassurées. C'est justement cela qui est terrible !
Quel est ce loup qui s'attaque aux humains et laisse tranquilles les brebis ? Quel est ce prodige ? Quelle est cette diablerie ?…
C'est alors qu'en regardant mieux les blessures de Perinette, on découvre que, s'il y a bien des morsures de loup, il y en a d'autres, plus petites, qui n'ont pu être faites que par des dents d'homme… (A suivre...)


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