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Histoires vraies
Une statue malchanceuse (3e partie)
Publié dans Info Soir le 15 - 07 - 2008

Résumé de la 2e partie n Un moulage de la tête de Louis XVI qui est ensuite raccordée à la statue de bronze, réussit à effacer l'incident du 1er moulage...
«Le 10 mai 1836.
Monsieur le Préfet de la Gironde à Son Excellence le ministre de l'Intérieur.
Monseigneur,
J'ai l'honneur et le plaisir de vous faire savoir que la statue de feu le roi Louis XVI, due au talent de sieur Raggi, est enfin heureusement parachevée.»
Le ministre répond :
«La statue de notre vénéré souverain sera, sur ordre de Sa Majesté, exposée pour quelque temps dans la cour du palais du Louvre, afin de permettre aux Parisiens de l'admirer et de lui rendre hommage. Puis un navire de la marine royale en assurera le transport jusqu'à Bordeaux, où elle pourra être installée sur le piédestal que vous me dites avoir érigé pour la recevoir.»
Raggi, en apprenant ces bonnes nouvelles, se réjouit :
«C'est un immense honneur que l'on me fait d'exposer mon œuvre dans la cour du Louvre.
— J'espère, cher ami, que votre Louis XVI rencontrera le même succès que votre Henri IV aujourd'hui à Nérac... Et que les entrées payantes vous procureront au moins les mêmes bénéfices !
— Dieu vous entende...
— Après tout, vous êtes à présent français... Où en êtes-vous de votre statue équestre de Louis XIV ? C'est bien à la ville de Rennes qu'elle est destinée, n'est-ce pas ?
— Oui, et avec un peu de chance, elle aussi sera exposée au Louvre.»
Mais la France en ébullition interrompt tous ces beaux projets. 1830 : la révolution chasse Charles X du trône et de France. Adieu aux Bourbons directs. Vive Louis-Philippe, roi des Français ! Le conseil municipal de Bordeaux entre en ébullition :
«Messieurs, devant les événements qui viennent de bouleverser le royaume, il nous semble urgent de remettre à plus tard l'érection solennelle du Louis XVI de Raggi.
— Absolument, et pour commencer, il faudrait détruire ce piédestal vide qui l'attend depuis trop longtemps et défigure la plus belle place de Bordeaux.»
Raggi, l'amertume au cœur, apprend un jour que son œuvre, loin d'être transportée par mer jusqu'en Gironde, est reléguée au grand dépôt des marbres de l'île aux Cygnes, près du Champ-de-Mars. Elle y est encore quand Raggi, âgé de soixante et onze ans quitte ce bas monde... Après une carrière un peu décevante :
« Songez, monsieur, que j'ai été dix fois candidat à Institut et que, par quatre fois, je suis arrivé en seconde position par le nombre des voix. Quatre fois second, et jamais élu...»
Mais, pour l'instant, la statue «rangée» au garde-meuble n'est pas oubliée de tout le monde. Un fervent royaliste bordelais voudrait qu'elle soit enfin soumise à l'admiration des foules. Pendant quinze ans, il court les ministères, écrit lettre sur lettre, recrute d'autres tenants de l'Ancien Régime, ranime les enthousiasmes d'autrefois. (à suivre...)


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