Espoir - Les nouveaux partis souhaitent obtenir l'agrément pour participer aux prochaines élections législatives de 2012. Les réformes politiques profondes annoncées par le président de la République, en avril dernier, notamment la révision de la loi électorale et celle relative aux partis, ont motivé plusieurs personnalités à créer de nouvelles formations politiques et déposer leurs dossiers d'agrément. En l'espace de quelques mois, les demandes d'agrément se sont multipliées et les leaders des nouveaux partis tentent, par le biais des médias, de faire pression en vue d'obtenir le quitus leur permettant de participer aux prochaines échéances électorales. Même les partis qui attendent leur agrément depuis quelques années ont intensifié leurs activités (réunions, conférences de presse, meetings dans différentes localités du pays…). En mai dernier, le ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia, avait annoncé que 42 partis politiques avaient déposé des dossiers d'agrément, mais la liste s'est allongée depuis. En juillet dernier, Abdellah Djabellah a annoncé la création du Front pour la justice et le développement (FJD), troisième formation politique fondée par le leader islamistes après Ennahdha et El-Islah. Tahar Benbaïbèche, un des membres fondateurs du RND, avait lancé Hizb El-Fadjr El-Djadid. Quelques jours auparavant, Khaled Bounedjma, président de la coordination nationale des enfants de chouhada, avait lancé le Front national pour la justice sociale ( FNJS). Un fait remarquable : plusieurs personnalités ont quitté d'anciens partis pour la création de leurs propres formations politiques. C'est notamment le cas de Djilali Soufiane, ex-secrétaire général du Parti du renouveau algérien (PRA) qui avait annoncé en avril dernier la formation de Jil Jadid (Nouvelle génération). Abdelmadjid Menasra, transfuge du MSP, a fondé le Front du développement national (FDN) et Djamel Benabdeslam,ex-secrétaire général d'El-Islah, a lancé le Front pour une Algérie nouvelle (FAN). Et la liste risque de s'allonger car plusieurs personnalités ont annoncé leur intention de lancer de nouveaux partis. Ceux ayant déposé leurs dossiers il y a quelques années, à l'image de Mohamed Saïd, Parti pour la liberté et la justice (PLJ), et Amara Benyounès, Union pour la démocratie et la République (UDR), se montrent optimistes quant à leur accréditation avant la tenue des prochaines élections législatives. Bien que la nouvelle loi sur les partis politiques ne soit pas encore adoptée, l'ambition d'occuper une place dans la nouvelle cartographie politique est grande. Les leaders des nouveaux partis font, dans chacune de leurs sorties médiatiques, référence à l'intention du premier magistrat du pays d'opérer une «ouverture réelle» de la scène politique. Une manière de répondre à M.Ould Kablia qui affirme que tout dépendra des dispositions de la nouvelle loi. «On ne peut pas préjuger sur ce que va être cette loi sur les partis. Si elle apporte des conditions libérales, il y aura de la place pour tout le monde. Et s'il y a des conditions restrictives, il y aura des restrictions», a-t-il déclaré en mai dernier.