Résumé de la 61e partie - Kahina se marie. Chez la coiffeuse, elle demande un téléphone. Ce n'est pas Toufik qu'elle appelle, mais Fouad ... Elle est merveilleusement belle. Elle trône, comme une reine des mille et une nuits, sur l'estrade surélevée de la salle des fêtes. Une salle encore plus luxueuse que celle des fiançailles. Les femmes se succèdent à la tribune pour lui faire la bise et la féliciter. — Kahina, quelle chance tu as de faire un si beau mariage ! — Kahina, nous t'envions ! — Sois heureuse ! Toufik arrive, il rejoint sa femme et prend place sur un autre fauteuil, à ses côtés. On applaudit le couple, les appareils photo crépitent, les caméras filment... — Tu es heureuse ? demande à voix basse Toufik. — Oui, dit-elle. — Alors pourquoi ne souris-tu pas ? Elle grimace un sourire. Toufik est content. — Je t'aime comme ça ! Puis, c'est le défilé des toilettes : deux cousines l'emmènent dans une cabine mitoyenne où elle se change. Chaque robe qu'elle porte provoque un tonnerre d'applaudissements. C'est ensuite le repas : chorbas, rôtis, salades. Pour une fois, ce n'est pas le sempiternel couscous... Après le repas, on ouvre le bal : danses frénétiques, sous la musique du disc-jockey. Kahina est comme étourdie par les lumières, les cris et les rires des convives, elle a mal à la tête. Sa mère vient vers elle. — Tu es pâle, lui dit-elle. — J'ai mal, dit-elle. On a prévu des tubes d'aspirine mais les comprimés ne lui font rien. — Je veux rentrer ! — Encore un peu de patience, le chauffeur va venir vous prendre, ton mari et toi, à l'hôtel ! Le plus bel hôtel de la ville ! — Je veux rentrer à la maison, aller dormir dans ma chambre ! — Kahina, tu es folle ! — Non, maman s'il te plaît, demande qu'on reporte le mariage pour demain, dis que je suis malade, mourante même ! La mère secoue la tête. — Tu vas me rendre folle ! — S'il te plaît ! — Si tu continues, je vais appeler ton père et ton frère ! Tu veux provoquer un scandale ! — Je t'assure que je suis malade ! — Viens, je t'emmène dans la cabine de change, tu t'y reposeras un peu ! Elle dit quelque chose à Fatima, la femme de l'oncle Belkacem, et ensemble, elles l'accompagnent dans la cabine. — Repose-toi un peu... — Le chauffeur arrivera dans une demi-heure, dit Fatima. (A suivre...)