Ras-le-bol - Le siège de la municipalité de Douéra et celui de l'état-civil ont été fermés encore une fois, par les citoyens de la localité de Ouled Mendil. C'est pour la troisième fois en une dizaine de jours que les citoyens de la localité d'Ouled Mendil dans la commune de Douéra font un sit-in et ferment le siège de l'Apc. «Malgré nos différents mouvements de protestation, les élus locaux continuent à faire la sourde oreille à nos revendications», disent les frondeurs qui se trouvent devant un important cordon de sécurité dépêché pour la circonstance. Pour rappel, lundi dernier les citoyens de la localité d'Ouled Mendil ont recouru à la violence pour se faire entendre par les autorités locales, et incité ces derniers à prendre en charge leurs doléances, qui consistent à la réfection des routes, le problème de l'assainissement, puisque au lieu d'un réseau d'assainissement, toutes les habitations de ce village de 18 000 habitants sont dotées de fosses septiques. Le problème de scolarisation se pose aussi, puisque une école primaire est partagée avec des collégiens, ce qui a privé, selon les citoyens de ce quartier, plusieurs enfants en âge de rejoindre les bancs de l'école de rester chez eux, «pour manque de place». Finalité de la course : 3 arrestations et une dizaine de blessés. Le Président de l'APC avait même reconnu la légitimité des revendications des citoyens en promettant de prendre en charge l'ensemble des problèmes que rencontre cette population. Ne voyant rien venir, les citoyens qui ont, cette fois-ci, décidé de monter au créneau, refusent de dialoguer avec le premier magistrat de la commune en exigeant une visite sur le terrain du wali délégué de Draria, «qui devrait prendre des engagements avec la population, puisque notre calvaire dure depuis plusieurs années sans que personne regarde dans notre direction, ou du moins réponde positivement à nos revendications reconnues légitimes», dit l'un des coordinateurs de ce mouvement de protestation. Le P/APC, Sadek Mokkadem que nous avons contacté ce matin au téléphone, reconnaît encore une fois la légitimité des revendications des citoyens, mais déclare ouvertement son impuissance pour y faire face. «Même si je reconnais que les revendications des habitants d'Ouled Mendil sont légitimes, je n'y peux rien. J'ai informé ma tutelle et je dois me rendre maintenant au niveau de la wilaya délégué pour débattre avec le premier responsable de cette administration», nous dit-il. Et d'ajouter : «J'ai discuté aussi avec les citoyens qui refusent de débattre avec moi. Ils exigent la présence du wali délégué et une visite de ce dernier à Ouled Mendil». Le premier magistrat de la commune, n'a pas manqué de taquiner «une opposition» qui serait, selon lui, «derrière ces interminables mouvements de protestation qui perturbent la marche des services de la commune». En outre, Sadek Mokkadem, ne manque pas de dire que «pour faire plaisir à cette opposition, je suis en train de passer mes derniers jours à la tête de la commune. Je leur cède ma place et nous verrons ce qu'ils peuvent faire», nous lance-t-il calmement. «Je suis usé par les problèmes et les mouvements de protestations à répétition», conclut notre interlocuteur..