Après von Osten, le cheval Kluge Hans échoit, en héritage, à un riche bijoutier d'Elberfeld, Charles Krall. Celui-ci le met avec d'autres chevaux et quelques jours après il constate avec surprise, que ces chevaux sont devenus, par une sorte de contagion, aussi intelligents que Hans ! Ils savent effectuer les quatre opérations élémentaires ! Quelques mois passent et ils sont capables d'extraire des racines carrés et des racines cubiques ! Pour indiquer les chiffres qu'ils obtiennent, ils frappent du sabot gauche et du sabot droit les nombres ! Il leur arrive de faire des erreurs – comme tout collégien ou lycéen qui se respecte – mais ils les corrigent aussitôt, en donnant la bonne réponse ! Le poète Maurice Maeterlinck, prix Nobel de littérature en 1911, a témoigné dans un écrit, Les chevaux d'Elberfeld, dans L'Hôte inconnu (1917) de la véracité de ces faits. On sait encore que ces chevaux prodigieux ont appris à lire et à écrire, au moyen d'un alphabet chiffré avec lequel ils peuvent déchiffrer les mots les plus compliqués. Pour cela, ils frappent sur une planche avec le sabot. Le plus extraordinaire de ces animaux fantastiques est un pur-sang arabe prénommé Mohammed. Il parvient à résoudre les problèmes d'arithmétique les plus compliqués. Lui aussi sait épeler les lettres et répondre, en les touchant du sabot. Mohammed, comme les autres chevaux d'Elberfeld, «parle» allemand mais il garde des liens avec sa langue maternelle, l'arabe, en indiquant seulement les consonnes des mots. Ainsi, il «écrit» du sabot ZKR pour zucker, «sucre», FRT pour pferd «cheval». On a qualifié cette «langue» de phonétique !