Diego de Haëdo écrit : «Le marquis de Comarès (gouverneur d'Oran) s'est rendu en Espagne pour deux raisons : il voulait rendre ses devoirs au nouveau roi, mais surtout l'informer des succès de Arouj et lui montrer combien il était important de ne pas laisser s'accroître davantage la puissance de cet usurpateur (c'est-à-dire Arouj)… Pour mieux réussir, le marquis emmenait avec lui Abu Hammou, qui devait se jeter aux pieds du roi Charles Quint, émouvoir sa compassion et obtenir de lui un secours qui lui permette de le remettre sur son trône.» Le roi accède à la demande et une armée est dépêchée à Oran. Arouj, averti de l'arrivée de cette armée, demande des renforts à son allié, le roi de Fès. Il pense d'abord, comme il a l'habitude de le faire, de se porter au-devant de l'ennemi et de le combattre, mais il n'a pas les renforts de Fès et ses forces sont nettement inférieures à celles des Espagnols. Il pouvait, devant cette situation, se retirer, mais il décide de ne pas abandonner la population : il va donc rester dans la ville et organiser sa défense. Les Espagnols arrivent devant Tlemcen et y mettent le siège. Arouj espère toujours des renforts de son allié, mais ils ne viennent pas. Les communications avec Alger étant également coupées, il ne peut espérer une aide de son frère Khayrdin.