Résumé de la 32e partie - Williamson veut retrouver Nita, la femme de chambre d'une danseuse russe, qui a disparu... Elle... elle était aimable et, après un petit bout de temps, je lui ai de-mandé si elle pouvait sortir le soir et venir au cinéma. Elle m'a dit que sa maîtresse aurait besoin d'elle mais qu'elle pourrait s'arranger pour être libre au début de l'après-midi parce que les autres ne reviendraient pas avant la soirée. Bref, j'ai pris mon après-midi sans autorisation (et j'ai bien failli me faire renvoyer !) et on a allé se promener au bord du fleuve. Il s'interrompit. Un sourire léger flottait sur ses lèvres et ses yeux rêvaient. — Et elle était jolie, n'est-ce pas ? demanda doucement Poirot. — On ne pouvait pas imaginer mieux, Monsieur. Ses cheveux étaient comme de l'or, séparés de chaque côté comme des ailes... et sa façon de marcher si gaie, si légère. Je... eh bien, je l'ai aimée au premier coup d'œil, Monsieur. Je ne vais pas dire le contraire. Poirot hocha la tête d'un air entendu. — … Puis, continua le jeune homme, elle m'a dit que sa maîtresse comptait revenir dans quinze jours, et on a décidé de se revoir. (Il s'interrompit.) Mais elle n'est pas venue. Je l'ai attendue à l'endroit qu'on avait fixé. Rien. Alors, j'ai pris sur moi d'aller jusqu'à la maison et de la demander. La dame russe était bien là et sa femme de chambre aussi, on m'a dit. On l'a appelée. Mais quand elle est descendue, ce n'était pas Nita ! Une fille noiraude et effrontée avec ça ! «Vous voulez me voir ?» elle m'a demandé en se tortillant. Elle avait dû se rendre compte que j'étais surpris. Je lui ai dit qu'il ne s'agissait pas d'elle, mais d'une autre femme de chambre de la dame russe. Alors, elle s'est mise à rire. L'autre avait été renvoyée subitement. «Renvoyée ?» J'ai répété. «Mais pourquoi ?» Elle a haussé les épaules, elle a écarté les mains. «Je n'en sais rien, moi, je n'étais pas là.» Eh bien, Monsieur, ça m'a fait un coup. Sur le moment, je n'ai rien trouvé à dire. Mais après j'ai repris courage et je suis retourné voir cette Marie ; la noiraude, et je lui ai demandé l'adresse de Nita. Je ne lui ai pas dit que je ne savais pas son nom de famille. Je lui ai promis de lui donner quelque chose si elle me le procurait. Ce n'était pas du genre à rendre un service pour rien. Enfin, elle m'a eu l'adresse, à Londres. J'ai écrit à Nita. Mais la lettre m'est revenue avec écrit dessus, par la poste, en travers de l'enveloppe n'habite plus à cette adresse. Ted Williamson se tut et posa dans les yeux de Poirot le regard droit de ses yeux bleu sombre. — ... Vous voyez ce que c'est, Monsieur ? Ce n'est pas une affaire pour la police. Mais je veux la retrouver. Et je ne sais pas comment m'y prendre. Si... si vous pouvez me la retrouver – le sang monta à ses joues. — J'ai... j'ai mis un peu d'argent de côté. Je peux dépenser cinq livres... même dix. — Ne discutons pas finances, pour le moment, dit gentiment Poirot. Réfléchissons tout d'abord : cette jeune fille. Nita, elle connaît votre nom et sait où vous travaillez ? — Oh ! oui, Monsieur. — Elle aurait pu communiquer avec vous si elle l'avait voulu ? (A suivre...)