Les tanneries dans certaines localités en Chine sont, ces dernières années, prises d'assaut. Tous les débris chimiques rejetés après le processus de ramollissement du cuir sont ramassés. Le but est de les ajouter au lait afin d'augmenter sa teneur en protéine. Les matières intégrées sont notamment les protéines de cuir hydrolysées, dichromate de sodium et de potassium, chrome hexavalent. Le processus est pratiquement le même que celui appliqué pour le lait mélaminé qui a intoxiqué des dizaines de milliers de bébés. Sauf que là le fameux ingrédient ajouté ne provoque pas de calculs rénaux, mais des cancers. Ce lait toxique surnommé «lait de cuir» vient de faire ses premières victimes parmi les nourrissons bien sûr. Le journal Zhejiang Metropolitan Daily a rapporté dans une de ses éditions que cinq lots de boissons lactées sur huit provenant de la Sarl Laitière Chenyuan de l'agglomération de Jinhua, province de Zhejiang, contiennent des taux élevés de protéines hydrolysées provenant du cuir. Le journal Wenweipo de Hong kong a, pour sa part, indiqué qu'au moins 200 usines laitières de la province de Shandong ont ajouté des protéines de cuir hydrolysées à leurs produits. En 2005 déjà, l'agence de presse chinoise avait révélé que du lait artificiel était fabriqué à partir d'arômes de synthèse, d'hydrolat de protéines et d'additifs. Le produit fini avait même été vendu sous plusieurs noms de marques célèbres.