Le taux d'introduction des semences traitées dans les cultures céréalières dans la wilaya «reste très faible», en dépit des recommandations des spécialistes qui prônent le recours intensif à ce type de semences compte tenu de leur impact sur les rendements. Le taux d'introduction des semences traitées était de 8% durant la précédente campagne labours semailles, couvrant une superficie emblavée de 13 700 hectares, sur un total de 120 000 hectares, expliquant ce faible taux des semences certifiées par la prédominance des pratiques agricoles archaïques au sein des exploitations de la région. Cette tendance se confirme, cette année encore, où l'on constate le même «désintérêt» des exploitants pour les semences traitées, malgré les multiples actions d'information et de vulgarisation initiées dans ce sens par les services agricoles. Les informations fournies par la direction de la Coopérative de céréales et des légumes secs (Ccls) de Berrouaghia attestent de ce manque d'engouement pour ce type de semences. Il est fait état, dans ce contexte, de l'écoulement, à ce jour, de 30 000 quintaux de semences certifiées, sachant que la moyenne de semis recommandée par les spécialistes est de 6 quintaux à l'hectare, alors qu'il n'en est utilisé qu'un quintal à l'hectare au niveau de la région. Ce désintérêt explique les faibles rendements à l'hectare enregistrés, depuis plus d'une décennie, avec des moyennes de production qui oscillent entre 12 et 17 quintaux à l'hectare, contre 50, voire 70 q/hectare dans certaines exploitations utilisant des semis certifiés. Il est noté également l'absence de pratique de densification de semis et le recours irrégulier aux engrais. La quantité d'engrais acquise, au titre de la campagne labours semailles 2011-2012, n'excède pas les 4 000 quintaux. Des responsables y ont exprimé leur crainte de revoir à la baisse les prévisions de production arrêtées pour ladite saison, estimées à 2,5 millions de quintaux, dans le cas où cette tendance persisterait.