Solution - Le vote relatif à la gestion des fonds des œuvres sociales, objet de conflit entre les syndicats de l'éducation nationale et le ministère de tutelle qui dure depuis 20 ans, sera organisé demain au niveau des établissements. Les représentants des syndicats semblent tous opter pour une gestion locale de ces fonds. Ils ont souligné, hier, lundi, à Alger, que ce mode de gestion permet aux travailleurs de gérer eux-mêmes leurs fonds en toute transparence, de préserver le principe de solidarité et de demander des comptes aux bénéficiaires en tant qu'individus et non en tant que dossiers. La gestion locale «permet aux travailleurs de gérer eux-mêmes leurs fonds et préserve les principes de transparence et de solidarité» a affirmé Khelane Abdelouahab, responsable en charge des contentieux au sein de La Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE relevant de l'UGTA). Elle permet, en outre, de «demander des comptes à l'ensemble des bénéficiaires et de les contrôler en tant qu'individus», précise-t-il, relevant des défaillances de la gestion centralisée qui traite avec des dossiers et non des cas sociaux. Le porte-parole officiel de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), Mohamed Salem Sadali a, de son côté, défendu la gestion locale de ces fonds, rappelant que l'UNPEF «revendique depuis des années la décentralisation et la mise des fonds des œuvres sociales à la disposition des travailleurs». Quant au coordinateur national du Conseil des lycées d'Alger (CLA) (non agréé), Idir Achour a affirmé «qu'il est impossible que l'on puisse contrôler les fonds des œuvres sociales à travers la gestion centralisée». L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) a, pour sa part, souligné que la gestion locale était plus «sécurisée» car rapprochant les fonds des œuvres sociales des travailleurs. Par ailleurs, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) et le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) ont appelé, hier, les fonctionnaires à voter en faveur de la création de commissions de wilaya et une nationale chargées de la gestion des fonds des œuvres sociales lors des élections prévues demain. Les présidents des deux syndicats, qui défendaient ce choix ont précisé qu'il «consacre la notion de solidarité au sein des œuvres sociales tant au niveau de wilaya qu'au niveau national». Si on vote en faveur de la gestion par des commissions de wilaya et une commission nationale des fonds des œuvres sociales, «ces derniers seront distribués équitablement, notamment aux retraités, aux orphelins et aux travailleurs exerçant dans les zones enclavées», a affirmé M. Nouar.