A Rome, Jugurtha réussit à acheter quelques personnalités et peut ainsi ne pas répondre aux questions de Memmius. Mais ses adversaires ne désarment pas et produisent un de ses cousins, un certain Massiva, qui réclame des droits sur le royaume de Numidie. Massiva est assassiné peu après et Jugurtha est accusé du crime. Le Sénat annule le traité de paix passé par Bestia et ordonne à Jugurtha de quitter l'Italie. De son bateau, en voyant Rome s'éloigner, celui-ci à ce mot célèbre : «Ville à vendre qui ne tardera pas à périr si elle trouve un acquéreur !» La guerre recommence donc, sous la direction du consul P. Albinus qui avait soutenu, à Rome, Massiva. «Albinus fait promptement transporter en Afrique des vivres, de l'argent et tout ce qui est nécessaire aux troupes. Il a pu, par la force des armes, par la soumission spontanée de l'ennemi, ou par toute autre voie, mettre fin à cette guerre. Jugurtha, au contraire, laisse traîner en longueur toutes les opérations et fait naître délais sur délais. Il promet de se rendre, puis il affecte de la défiance ; il plie devant l'ennemi qui le presse. Et bientôt, pour ne pas décourager les siens, il le presse à son tour : c'est ainsi qu'il se joue du consul par ses continuels ajournements de la guerre et de la paix. alors Albinus laisse l'armée sous la conduite de son frère, le propréteur Aulus, et part pour Rome.»