Voici la Sonia nationale de retour dans l'univers qui lui colle à la peau : le quatrième art. Depuis plus de six mois, la vedette des planches est passée derrière les planches arborant le costume de metteur en scène. Rares seront les pièces dans lesquelles jouera la Sonia, sauf celles qu'on lui propose à l'étranger. Qu'à cela ne tienne ! Depuis la reprise de Fatma il y a deux ans -la pièce qui a cartonné fin des années 90- Sonia n'a pratiquement rien fait. Elle est de retour avec un tout autre registre, celui des personnalités historiques. Jughurta est le titre de cette nouvelle production du Théâtre régional de Batna, montée par la nouvelle metteur en scène dans le cadre de “ Alger, capitale de la culture arabe ”. La générale de l'œuvre a été donnée, hier au TNA, et restera encore à l'affiche jusqu'à demain. “Il est temps qu'on s'intéresse aux personnages qui ont façonné notre Histoire ” a soutenu la comédienne lors d'une conférence de presse animée au TNA en présence des représentant du TRBatna. Jughurta qui a nécessité selon Mohamed Yahiaoui, directeur du TRB, un mois et demi de recherches et d'écriture et deux mois de répétitions, est un véritable zoom sur la période où Rome était la capitale du monde romain, et forcément son incursion dans notre pays et les luttes que cela a engendrées. “Pour moi, il n'y a pas de différence entre Massinissa, Jugurtha, Missipsa, l'Emir Abdelkader ou Didouche Mourad, ce sont tous des héros de notre histoire”, a révélé Mohamed Yahiaoui qui précise que l'éditeur de cette œuvre s'appelle Khaled Bouali. 12 tableaux son répartis dans cette pièce à thème. Ces derniers sont répartis en trois actes dont chacun est composé de quatre tableaux. Ils relatent essentiellement le parcours de Jugurtha et des guerres qui se sont déroulées pendant cette période, notamment celle menée contre l'empire romain. Tout a débuté par la guerre de Numance; lorsque l'oncle et père adoptif de Jugurtha l'envoie en mission à Numance afin de combattre les Ibériens, habitants d'Iberia (Espagne), aux côtés des soldats romains. Au retour de Jugurtha en Numidie, Missipsa l'oncle et le père adoptif de Jugurtha, reçoit le consul de Rome qui lui remet une épître de mérite et de reconnaissance avec des éloges sur les exploits de Jugurtha. Depuis, Jugurtha, malgré son jeune âge, est devenu un vaillant personnage. Le nœud gordien est déclenché par la mort de Missipsa, la ruée vers le trône des héritiers Hiempsal et Adherbal. L'assassinat de Hiempsal est le subterfuge utilisé par Rome en vue de s'emparer des terres numides. Cette guerre, qui a duré sept ans, se termine par la prise de Cirta (Constantine) et la mort d'Adherbal. Rome accuse Jugurtha du meurtre de son frère adoptif et de l'extermination des ressortissants romains vivant à Cirta. Une raison pour déclencher la guerre. Le vaillant Jugurtha tient tête à toute l'armée romaine, mais il sera victime de la trahison de son beau-frère Bochus en qualité de roi de Mauritanie. Ce dernier le livre à Sulla, chargé de la solde de l'armée qui le remet à son tour au consul Marius. Dans le rôle de Jughurta, une pièce qui remet au goût du jour les luttes fratricides, le comédien Djebbara Ali. Bien sûr, la Sonia est dans le costume de metteur en scène.