Résumé de la 46e partie - Le gérant de l'hôtel semble inquiet par le fait d'être mêlé à une enquête de police ou par autre chose... ? Et, à votre avis, ce rendez-vous est fixé pour qu'on procède au partage ? — C'est l'idée qui paraît la plus plausible. Poirot secoua la tête mécontent. — Oui, mais pourquoi ici ? C'est le dernier des endroits pour une réunion de criminels. On vient ici pour y voir une femme... Drouet fit un pas en avant. — Vous croyez. — Mme Grandier est une très belle femme. Et je pense que n'importe qui ferait une pareille ascension... pour peu qu'elle l'ait suggérée. — Jamais je n'aurais pensé à la mêler à cette affaire. Cela fait des années qu'elle vient régulièrement ici. — Oui, dit doucement Poirot, et de ce fait, sa présence ne provoquerait aucun commentaire. La journée se passa sans incident. Fort heureusement, l'hôtel était bien approvisionné et il n'y avait pas lieu de s'inquiéter pour les repas. Hercule Poirot tenta de lier conversation avec le docteur Karl Lutz qui l'envoya promener. Il lui déclara, sans ambages qu'il faisait profession de psychologie et qu'il n'entendait pas en discuter avec des amateurs. Assis dans un coin, il lisait un gros ouvrage allemand traitant du subconscient. Le détective, au hasard, se dirigea vers les cuisines où il rencontra le vieux Jacques qui le regarda de travers. Sa femme, la cuisinière, se montra plus affable. Heureusement, expliqua-t-elle à Poirot, ils disposaient d'une vaste réserve de conserves, bien qu'à mon avis, on ne pouvait pas faire de bonne cuisine avec de la nourriture en boîte. C'était hors de prix. Et nourrissant ? Voulez-vous me dire un peu ? De la nourriture, la conversation passa à la domesticité de l'hôtel. Les femmes de chambres et les garçons arrivaient au début de juillet mais, pour les trois semaine à venir, il n'y aurait personne, ou peu s'en fallait. La plupart des gens montaient, déjeunaient et redescendaient. Jacques, elle-même, et un serviteur pouvaient s'en tirer. — II y avait déjà un serveur avant Gustave, n'est-ce pas ? demanda Poirot. — Oh oui, mais pas dégourdi. Pas d'expérience, maladroit, aucune classe. — Combien de temps est-il resté ici avant que Gustave le remplace ? — Quelques jours à peine. Naturellement, on l'a renvoyé. Ça n'a surpris personne. C'était à prévoir. — Il n'a pas protesté ? — Oh non ! Il est parti bien tranquillement. Après tout, qu'est-ce qu'il pouvait attendre ? C'est un hôtel réputé. II faut que le service soit bien fait. — Où est-il parti ? demanda Poirot. — Robert ? Elle haussa les épaules. Sans doute, est-il retourné dans le petit café d'où il venait. — Il est reparti par le funiculaire ? La vieille lui lança un regard surpris. — Naturellement, Monsieur. Quel autre chemin aurait-il pu prendre ? — Quelqu'un l'a-t-il accompagné ? (A suivre...)