Résumé de la 44e partie - Le gérant de l'hôtel rejoint Poirot pour lui faire des confidences quant aux clients de son établissement... Gustave, le garçon, en apportant son petit déjeuner à Poirot, le pria de l'excuser sur la qualité du café. — Monsieur comprendra qu'à cette altitude il est impossible d'avoir du café convenable. L'eau bout trop vite. — Il faut savoir accepter de bonne grâce ces bizarreries de la nature, répondit Poirot. — Monsieur est philosophe, murmura Gustave. Il se dirigea vers la porte mais, au lieu de partir de la pièce, il jeta un coup d'œil à l'extérieur, referma la porte et revint auprès du lit. — Monsieur Hercule Poirot ? dit-il. Je suis Drouet, inspecteur de police. — Je m'en doutais un peu. Drouet baissa le ton. — Monsieur Poirot, il vient de se passer un accident très grave au funiculaire. — Un accident ! répéta Poirot qui se redressa vivement. Quelle sorte d'accident ? — Il n'y a pas de blessé. Cela s'est passé cette nuit. Une petite avalanche de rochers et de pierres Peut-être est elle naturelle, peut-être aussi a-t-elle été provoquée ? En tout cas, il faudra plusieurs jours pour réparer et, en attendant, nous sommes coupés de tout. Aussi tôt dans la saison, alors que la neige est encore très épaisse, il est impossible de communiquer avec la vallée. — C'est fort intéressant, dit Poirot d'une voix douce. L'inspecteur acquiesça d'un signe de tête. — Oui, approuva-t-il. Cela montre que l'information de notre commissaire est correcte. Marrascaud a un rendez-vous ici et il s'est arrangé pour qu'on ne le dérange pas. — Mais c'est ahurissant ! s'écria Poirot. — Oh ! ce Marrascaud n'est pas le premier venu. Pour ma part, je le crois fou. — Un fou meurtrier ! — Ah ! ça, j'avoue que ce n'est pas réjouissant. — Mais, dans ce cas, cela implique que ce Marrascaud est déjà ici puisque toutes les communications sont coupées. — Je le sais. Les deux hommes se turent un instant. Puis : — Ce docteur Lutz ? Peut-il être Marrascaud ? demanda Poirot. Drouet secoua la tête. — Je ne le crois pas. J'ai vu de ses photos dans les journaux. Elles, sont très ressemblantes. — Si Marrascaud sait se grimer... — Oui, mais le sait-il ? Je ne l'ai jamais entendu dire. Il n'est ni habile ni tortueux. Il charge dans des accès de fureur aveugle, comme un sanglier. — Cependant... — Oui, reconnut vivement Drouet, il a su s'échapper. De ce fait, il est forcé de modifier son apparence, plus ou moins. — Vous avez sa description ? L'autre haussa les épaules. — Grosso modo. Je devais recevoir aujourd'hui sa photo et ses mensurations. Il a une trentaine d'années Il est légèrement plus grand que la moyenne et il a le teint mat. Pas de signe particulier. — Cela pourrait s'appliquer à n'importe qui. Que savez-vous de l'Américain Schwartz ? (A suivre...)