Les Etats-Unis, après avoir ostensiblement dédaigné les Nations unies en 2003 lors de l'invasion de l'Irak, attendent maintenant qu'elles leur apportent la solution permettant de dénouer la crise politique et stabiliser une situation qui se dégrade. Le président américain, George W. Bush, et le Premier ministre britannique, Tony Blair, son plus fidèle allié, ont rendu hommage au plan de transition politique présenté à Bagdad par Lakhdar Brahimi, l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU en Irak, un habitué des missions difficiles. «Il a identifié un moyen d'aller de l'avant pour établir un gouvernement intérimaire qui est largement acceptable pour le peuple irakien», a déclaré, hier, vendredi à Washington le président américain. M. Brahimi a présenté cette semaine à Bagdad les grandes lignes d'un plan permettant à la coalition américano-britannique de transférer la souveraineté de l'Irak à un organisme irakien le 30 juin prochain. L?échec de la coalition est tel que près de 180 membres des unités d'élite irakiennes déployées avec les forces américaines dans la ville rebelle de Falloudja critiquent la stratégie américaine et sont prêts à se retirer des opérations. En outre, un Américain et deux Japonais, portés disparus depuis la semaine dernière, pourraient avoir été enlevés. Le premier, un soldat de 20 ans, a été reconnu par une amie après la diffusion d?une vidéo.