Hommage Le film est d?abord une reconnaissance des mérites et des qualités de la femme algérienne. Assam Hamimi est originaire de Tazmalt, dans la wilaya de Béjaïa. Il a déjà réalisé un film en tamazight, Le Prix de la vengeance, d?après l??uvre de Matoub Lounès. Ce film a eu le prix Mention spéciale du jury lors du festival du film amazigh à Oran en 2003. Son nouveau film, Le Verdict noir est l?histoire de deux journalistes femmes ; l?une est citadine et l?autre campagnarde. Ce long-métrage montre deux modes de vie : celui de la ville et celui de la campagne. C?est également un hommage à la femme et aux journalistes. Les deux héroïnes du film sont Lili et Sonia ; elles sont interprétées par Medjber Sofia et Beldjoudi Yamina. Sonia, la journaliste, qui vit à la campagne, est confrontée à un double problème : elle vit en montagne et travaille en ville. Tous les jours, elle fait la navette. Un véritable parcours du combattant. En plus, elle doit faire face aux mauvaises langues. Cette jeune fille émancipée luttera seule contre «le qu?en dira-t-on» et les mentalités arriérées. Son père, illettré, finira par assassiner sa propre fille à cause justement des commérages des gens. Ce polar montre la cruauté de la société qui pousse quelquefois à l?irréparable. Le film retrace également une belle histoire d?amour entre Lili, la journaliste citadine, et Khaled interprété par Mohand Amokrane Hachlef. Le scénario de ce polar est écrit par Lila Hammami, l?assistante du réalisateur. «Je suis journaliste de formation. A travers cette histoire, je voulais rendre hommage à la femme et aux journalistes. Ce film dénonce également certaines mentalités qui freinent notre société», nous confie Lila Hammami sur les lieux du tournage. Ce film, dont le tournage n?est pas encore achevé, comprend des scènes à Bougie-ville, à Capritours et en montagne, dans la vallée de la Soummam. Les langues utilisées sont tamazight en majorité en plus de l?arabe dialectal et du français. Selon Assam Hamimi, «l?Algérie est trilingue. Dans la vie de tous les jours, nous parlons en même temps tamazight, arabe et français. Je voulais rester fidèle à cette réalité algérienne». Le côté technique du film est assuré par Iris-Production d?Alger, une boîte privée dirigée par Zoubir Mariche. Signalons que, hormis l?Onda, les autorités de Béjaïa (APC/APW) n?ont pas aidé à la réalisation de ce film. Pourtant, le discours officiel parle de la promotion du cinéma?