Résumé de la 56e partie - Alors que Elsie et Harold regagnent l'hôtel, ils sont vus ensemble par l'une des sœurs polonaises... En tout cas, elle avait l'air de penser que... Une vague d'indignation le souleva. Dieu, que certaines femmes ont un sale esprit ! Le soleil s'était caché... ils avaient frissonné tous les deux... Etait-elle en train de les espionner à cet instant même ? Harold se sentit soudain mal à l'aise. Ce soir-là, Harold regagna sa chambre un peu après dix heures. Le courrier était arrivé et il avait reçu beaucoup de lettres dont certaines exigeaient une réponse immédiate. En pyjama et robe de chambre, il se mit au travail. Il avait écrit trois lettres et commençait la quatrième lorsque la porte s'ouvrit brusquement et Elsie Clayton se précipita dans la chambre. Harold se leva précipitamment. Elsie avait repoussé la porte derrière elle et se cramponnait au bord de la commode. Blanche comme une morte, elle respirait par saccades. Elle semblait absolument terrifiée. — C'est mon mari ! bredouilla-t-elle. Il est arrivé brusquement. Je... je crois qu'il veut me tuer. Il est fou... fou. Protégez-moi. Ne le laissez pas me trouver. Elle fit quelques pas. Elle tremblait si fort qu'elle faillit tomber. Harold avança le bras pour la soutenir. A cet instant précise, la porte s'ouvrit brusquement et un homme s'encadra sur le seuil. De taille moyenne, il avait des sourcils épais et des cheveux bruns, très lisses Il brandissait une lourde clef anglaise. — Alors la Polonaise avait raison! dit-il d'une voix que la rage rendait aiguë. Tu t'amuses avec cet individu ! — Non, Philip, non ! s'écria Elsie. Ce n'est pas vrai. Tu te trompes ! L'homme avançait, menaçant, et Harold se plaça devant la jeune femme. — Je me trompe, alors que je te trouve dans sa chambre ! Garce ! Je te tuerai ! Et il chercha, d'un geste vif, à écarter Harold pour atteindre Elsie qui poussa un cri. Harold se déplaça pour continuer à offrir le rempart de son corps à la jeune femme. Mais Philip Clayton n'avait qu'une idée : la saisir. Terrifiée, Elsie s'enfuit par la porte restée ouverte et son mari se rua sur ses traces. Harold le suivit sans hésiter une seconde. Elle s'était précipitée vers sa chambre située à l'autre bout du couloir. Harold put entendre le bruit de la clef tournant dans la serrure mais trop tard. Philip Clayton avait déjà eu le temps de repousser la porte et de pénétrer dans la pièce. Elsie poussa un cri d'effroi. Harold vola à son secours. Réduite aux abois la jeune femme se tenait tout contre la fenêtre, cramponnée aux rideaux. Philip Clayton se précipita sur elle, brandissant la clef anglaise. Elsie cria de terreur puis, saisissant un lourd presse-papiers, elle le lança à la tête de son mari. Clayton s'écroula comme une masse. Harold resta pétrifié dans l'embrasure de la porte. La jeune femme se jeta à genoux à côté de son mari immobile. Dans le couloir, on entendit le bruit d'un verrou que l'on tirait. Elsie se redressa d'un bond, courut à Harold. (A suivre...)