Résumé de la 53e partie - Harold remarque deux femmes qui viennent d'arriver à l'hôtel... Elles ne sont arrivées qu'hier, je crois. Elles se ressemblent beaucoup... Elles doivent être jumelles. — Peut-être ai-je trop d'imagination, risqua le jeune homme, mais je les trouve diaboliques. — Tiens ? Il faudra que je les regarde de plus près... Le concierge nous dira qui elles sont. Elles ne doivent pas être Anglaises. — Oh ! non. Mrs Rice jeta un coup d'œil à sa montre. — L'heure du thé. Auriez-vous l'amabilité de sonner, monsieur Waring ? — Mais comment donc ? Il s'exécuta puis regagna son siège. — Où est votre fille, cet après-midi ? demanda-t-il. — Elsie ? Nous avons fait une promenade ensemble. Le tour du lac, puis la pinède. C'était délicieux. Un garçon s'approcha, qui reçut des ordres pour le thé. «... Elsie a reçu une lettre de son mari, poursuivit Mrs Rice quand le serveur se fut éloigné. Sans doute ne descendra-t-elle pas ?» — Son mari ? répéta Harold étonné. Je la croyais veuve ! Mrs Rice lui lança un coup d'œil aigu. — Oh ! non, dit-elle sèchement Elsie n'est pas veuve. Malheureusement, dit-elle avec emphase. Harold ne put cacher sa surprise. — ... Eh oui, monsieur Waring, la boisson est responsable de bien des malheurs. — Il boit ? — Oui. Et cela ne suffit pas. II est d'une jalousie maladive et d'une violence de caractère incroyable — elle poussa un soupir. Ah ! le monde est dur, monsieur Waring. J'adore Elsie, c'est mon seul enfant... et la voir malheureuse me brise le cœur. — Elle est tellement douce ! dit Harold sincère. — Un peu trop, sans doute. — Pardon ? — Une femme heureuse a plus d'arrogance. La douceur d'Elsie vient, je crois, d'un sentiment de défaite. La vie a été trop cruelle pour elle. — Comment.., comment a-t-elle épousé son mari ? — Philip Clayton était un garçon très séduisant. Il avait – il a encore – beaucoup de charme. Il disposait d'une jolie fortune et il ne s'est trouvé personne pour nous aviser de son vrai caractère. J'étais veuve depuis longtemps. Deux femmes vivant seules sont mauvais juges... — Oui, c'est exact, dit Harold, pensif. Il se sentait saisi de pitié et d'indignation. Elsie Clayton n'avait certainement pas plus de vingt-cinq ans. Il revoyait le regard clair de ses yeux bleus, la courbe tendre de ses lèvres. Et, soudain, il comprit que l'intérêt qu'il lui portait dépassait les limites de la simple amitié. Et elle était liée à une brute... Après le dîner, Harold rejoignit la mère et la fille. Elsie Clayton portait une robe d'un rose très doux. Elle avait certainement pleuré, ses paupières étaient rouges. (A suivre...)