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Histoires vraies
Les enfants de Liverpool (10e partie)
Publié dans Info Soir le 08 - 01 - 2012

Résumé de la 9e partie - A la fin du procès, A. et B. sont accusés de meurtre et emprisonnés pour une durée indéterminée...
Cette condamnation, disent-ils, n'a aucun sens. A un si jeune âge, on n'a pas conscience de sa responsabilité ni du temps qui s'écoule en prison. Des enfants de dix ans doivent être déclarés pénalement irresponsables ou à la rigueur être jugés par un tribunal pour enfants, mais en aucun cas par un tribunal pour adultes.
Et surtout, le procès de Preston s'est attaché uniquement aux faits. Il n'a pas cherché à répondre à la seule question importante, même si elle est terriblement complexe : comment un tel acte est-il possible ? Comment deux enfants de dix ans peuvent-ils en venir à torturer et assassiner un enfant de deux ans et demi ? C'est cette question que nous allons nous poser maintenant.
Il y a une première réponse qui a le mérite d'être simple, c'est celle donnée par l'archevêque anglican de Worcester : «On ne peut pas comparer ces deux tueurs aux autres enfants. Ils sont habités par le démon. Ce sont des monstres qui ne concernent pas les gens normaux.»
La réponse est non seulement simple, elle est aussi rassurante. Ce ne sont ni John V. ni Robert T. qui ont tué James Bulger, c'est Satan ! Dans ces conditions, il n'y a pas à s'interroger davantage, à faire d'examen de conscience, il n'y a qu'à prier. Mais la réponse est justement trop simple, même pour des croyants, et on ne peut qu'être aux côtés de l'évêque anglican de Liverpool quand il déclare : «Il ne faut pas jeter ces deux enfants aux poubelles de la société.»
Car il n'a pas eu lieu n'importe où et chez n'importe qui, ce crime ! Comment passer sous silence le milieu social ? Les familles de John et de Robert sont confrontées à la misère et à pire que cela, elles sont confrontées à Liverpool, c'est-à-dire à un des environnements les plus désespérants qui soient au monde.
Liverpool est une des villes les plus sinistrées de Grande-Bretagne. Prospère jusqu'à la fin des années soixante, cet ancien grand port de commerce s'est enfoncé depuis dans la déchéance, la décomposition. En trente ans, la moitié de la population a quitté la ville. En 1993, le taux de chômage atteint 18% et celui des jeunes 70%. 40% des foyers vivent en dessous du seuil de pauvreté et 15% dans l'extrême pauvreté.
La violence, qui sévit dans les quartiers les plus défavorisés, comme celui de Walton où habitaient les coupables, défie l'imagination. La drogue et la prostitution règnent partout. On vole seul ou en bande, on se bat dans les rues.
Car Liverpool n'est pas seulement la cité de la misère, c'est aussi celle du crime. La ville des Beatles est devenue celle des hooligans du football, des assassins du stade du Heysel. C'est toute la ville qui traîne derrière elle cette responsabilité collective, cette malédiction. Comme on a pu l'écrire : «Liverpool a un casier judiciaire...»
Banalisé, le crime peut même devenir à Liverpool une sorte de revendication sociale, dans une société où les différences entre classes sont plus visibles que chez nous. En Angleterre, les enfants riches vont dans les écoles privées payantes. Les enfants pauvres vont à l'école publique, ou n'y vont pas du tout, Dans ces conditions, le crime est un moyen de se valoriser, pour celui qui n'a pas d'autre manière de s'exprimer. (A suivre...)


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