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Arts visuels
Une forme d'expression marginalisée
Publié dans Info Soir le 11 - 01 - 2012

Constat - Cette catégorie de forme d'expression s'avère le parent pauvre du paysage artistique en Algérie.
La photographie et la vidéo y occupent une place presque marginale. Très peu d'artistes s'y investissent en effet et ce, par manque de soutien, d'encouragement et, surtout, de lieux propices à leur épanouissement créatif.
«La place de la photographie est un genre artistique très peu pratiqué chez nous et ce, contrairement à la peinture», dira Abderrahman Ouatou, plasticien vidéaste et photographe, qui explique : «Parce qu'il n'y a pas d'écoles ni de département spécialisés dans la photographie. Il y a cependant des efforts relevant d'initiatives individuelles qui font qu'il existe plus au moins un travail en ce sens.»
Quant à la vidéo, elle aussi est une forme d'expression quasi inexistante.
«Il s'agit d'un art très peu fréquent et récent. En plus, il n'est pas vulgarisé à travers des performances artistiques ou autres expositions, d'où l'absence d'intérêt auprès des artistes et notamment les jeunes», précise Abderrahman Ouatou.
Il estime toutefois que «grâce aux nouvelles technologies, donc la démocratisation de la photographie ou de la vidéo – ces deux outils sont aujourd'hui à la portée de tous – l'art visuel, tel qu'il est appelé dans la profession, pourrait se vulgariser massivement.» Autrement dit, la photographie et la vidéo s'avèrent des techniques de regard, des modes ou des outils d'expression, voire un langage à part entière, et les artistes l'ont – passionnément – accaparé pour en faire un moyen d'expression.
«Il reste cependant la formation à dispenser aux jeunes artistes, ceux qui veulent faire de la photographie ou de la vidéo un acte de création», dit-il, soutenant qu'une formation est nécessaire pour un meilleur usage de l'outil de travail et ce, en vue d'une approche artistique, voire plastique du réel.» Cela suppose des connaissances auxquelles s'ajoutent aussi bien la passion que le talent, donc le flair, la fibre artistique pour réussir au mieux une prise de vue. Qui dit approche plastique du vécu ou du moment immédiat, donc de l'instantané et ce, par la photographie, appelé couramment photo d'art. Et il se trouve que la photo d'art est reléguée au second rang par rapport à la photo de presse qui, elle, occupe le devant de la scène. Cela fait qu'il y a très peu d'artistes – ou de plasticiens – qui se vouent entièrement à la photographie d'art. «La photographie de presse prime effectivement sur la photo d'art, parce qu'elle est indispensable. C'est un moyen d'information, alors que la photographie d'art qui, contrairement à la photo journalistique, est une forme d'expression purement artistique.»Abderrahman Ouatou regrette en revanche le faible intérêt pour les arts visuels, notamment la photographie. «La photographie ne se vend presque pas, c'est la peinture qui est vendable, car il n'y a pas encore de tradition dans le domaine de la photographie», déplore-t-il.
Il y a effectivement très peu d'espaces consacrés à la vulgarisation des arts visuels, hormis un festival soucieux de donner la parole aux artistes photographes ou vidéastes, donc leur accorder l'opportunité de se faire valoir. Car, comme l'explique si bien le directeur du Musée d'art moderne d'Alger, Mohamed Djehiche, «la photographie et la vidéo étant des arts et moyens d'expression les plus pauvres et marginalisés dans notre pays, nécessitent des initiatives allant dans ce sens». En d'autres termes, il faut organiser des expositions, des concours et trouver d'autres canaux de vulgarisation. Et d'ajouter : «Il s'agit pour nous de réhabiliter les arts visuels comme un art à part entière. La photographie et la vidéo demeurent un moyen d'expression encore peu connu du grand public.» Ainsi, pour mieux faire connaître la photographie, qui est un art au même titre que tous les autres et pour encourager les jeunes artistes, une tradition, accueillant depuis trois ans une exposition de photographies et d'installation vidéo, a été instaurée. Cela favorise de «construire à partir d'éléments visuels quotidiens une esthétique intimiste impliquant des images statiques arrachées à l'écoulement du temps et d'autres animées, répétitives, contraintes à un mouvement cyclique à la linéarité du temps.»


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