Résumé de la 18e partie - Après Rosa, c'est au tour de Lynda, la fille d'une cousine de sa grand-mère, de faire la cour à Lyès. Mais, elle n'est pas son genre ! Cette après-midi, en rentrant, Lyès découvre que les fenêtres de la maison située à une vingtaine de mètres de la sienne, sont ouvertes. Or, cette maison, il l'a toujours connue fermée. Il sait vaguement qu'elle appartient à un oncle qui vit en France et que cet oncle n'est pas revenu au pays depuis de nombreuses années. Quand il était enfant et qu'il venait passer ses vacances au bourg, il se rappelle avoir tenté, mais en vain, avec des garnements de son âge, d'entrer dans la maison. Une maison qu'on appelait la «maison de l'ogre» parce qu'on croyait qu'elle avait été la demeure d'un monstre anthropophage. — Grand-mère, les fenêtres de la maison de l'Ogre sont ouvertes ! — Oui, dit la vieille Fatma. — Mais je croyais que la maison était abandonnée ! — Elle l'a toujours été… — Mais alors, ces fenêtres ? — C'est la fille de Ramdhan, le propriétaire… Il paraît qu'elle va s'installer au bourg ! Lyès est étonné. — S'installer au bourg. Mais je croyais que la famille de ce Ramdhan avait quitté définitivement le pays ! — Eh bien, sa fille revient, avec un petit garçon qui semble son fils ! — Qui semble ? tu ne lui as pas parlé ? — Moi lui parler ? dit la grand-mère. C'est plutôt à elle de venir me parler, me saluer… D'ailleurs, elle n'a parlé à personne. C'est son oncle maternel qui l'a accompagnée, il lui a ouvert la porte, lui a fait des courses et il est reparti ! — Comment sais-tu tout cela ? — C'est Dahbia et Rosa qui me l'ont raconté ! — Cette femme ne connaît personne au bourg. — Et alors, ce n'est pas une raison pour s'isoler comme ça. Je crois qu'elle agit de la sorte par condescendance ! — Grand-mère, il ne faut pas juger les gens ! Cette pauvre femme ne connaît personne ici, elle doit se sentir perdue. — Tant pis pour elle, elle n'avait pas à venir ici. — Mais c'est chez elle ! — Elle a humilié sa famille ! — Tu connaissais son père et sa mère ? — Oui, mais je crois qu'il sont morts ! — Tu vois, cette femme est perdue ! A mon avis, il faut aller la voir, lui parler, la mettre à l'aise, elle doit avoir besoin d'aide ! — Moi ? dit Fatma, jamais de la vie ! — Ce serait une bonne action, grand-mère ! — Eh bien, fais-la ta bonne action ! — Si elle avait un jour besoin de mon aide, je la lui donnerais ! — Voilà Rosa qui arrive, elle va nous donner des nouvelles ! (A suivre...)