Résumé de la 1re partie A son collègue qui a entendu le coup de feu, l?agent Ibrahim affirme qu?il a tiré en l?air. Mais en fait, il a atteint l?un des individus. Les éléments de la permanence centrale se déplacent sur les lieux ; ils trouvent la victime gisant face contre terre, baignant dans une mare de sang. Suivant l?information du témoin, on embarque les patrouilles de la sûreté, on vérifie leurs armes : rien à signaler. On revient sur les lieux et on passe le moindre recoin au peigne fin. La douille est retrouvée, le calibre permet d?identifier l?arme : un 9 mm, celle en possession des agents de la sûreté. On interpelle la patrouille de l?URS ; l?agent Brahim est interrogé. Il raconte tout en détail et reconnaît avoir tiré une balle pour faire fuir ses assaillants. On lui apprend que sa balle a tué l?un des agresseurs. Là, il sent le sol se dérober sous ses pieds ! Il n?avait pas la moindre intention de tuer, mais il aurait dû au moins prévenir ses chefs, il ne l?a pas fait, grave erreur ! Le jour du procès, le 10 avril 2004, au tribunal d?Alger, les avocats de la partie civile n?ont pas ménagé la police ! Et puis, la présence illégale de la balle dans le chargeur supposé vide, a pesé lourd contre l?agent, lequel a reconnu qu?il gardait cette balle pour sa sécurité. Un policier avec une arme vide ? Comment se défendrait-il en cas d?agression contre sa personne ou contre un citoyen ? Défendre les biens publics et privés et les personnes en danger avec des armes dépourvues de munitions pas même chargées à blanc pour dissuader les agresseurs ? Quoi qu?il en soit, les avocats ne se sont pas posé ces questions-là, ils se sont acharnés sur l?agent, sur tous les agents de la sûreté? Ce qui n?a pas manqué de saper leur moral ! Il y avait de quoi? Le juge a été ferme et impartial. Il n?a pas hésité à rejeter le témoignage d?un des agresseurs, passé à la barre : «Il n?y a pas si longtemps tu es passé ici pour nombre de délits, et aujourd?hui tu viens en qualité de témoin ?», lui rappela-t-il avant de lui ordonner de quitter la salle sans le ménager. Et malgré la brillante plaidoirie de la défense, l?agent Brahim a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle, en plus d?une forte amende, pour une balle de trop dans le chargeur?