Crise - Damas dénonce les déclarations «agressives et aberrantes» des responsables occidentaux, notamment américains, qui se sont multipliées à la veille d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU. «Les déclarations agressives américaines et occidentales contre la Syrie augmentent de manière scandaleuse. Elles coïncident avec la séance du Conseil de sécurité de l'ONU sur laquelle les Etats-Unis et leurs (alliés) comptent pour nuire à la Syrie», selon un communiqué du ministère syrien des Affaires étrangères diffusé par l'agence Sana. «Ces déclarations aberrantes coïncident également avec les coups durs portés depuis trois jours (par le régime) aux groupes terroristes armés en Syrie», selon le communiqué. Mais «la Syrie continuera à se défendre contre le terrorisme et elle entend faire échouer la politique semant le chaos adopté par les Etats-Unis et les Occidentaux», ajoute le communiqué. Les chefs de la diplomatie des Etats-Unis et de plusieurs pays d'Europe s'expriment ce mardi devant le Conseil de sécurité de l'ONU pour soutenir le plan de paix arabe en Syrie malgré l'opposition russe et les conditions posées par l'opposition syrienne avant toute négociation. La réunion doit commencer à 15h 00 locales (20h 00 GMT) par un exposé du secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, et du Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem Al Thani. L'Américaine Hillary Clinton, le Français Alain Juppé et le Britannique William Hague vont ensuite réclamer que le Conseil sorte de dix mois d'inaction et adopte une résolution dénonçant la répression en Syrie et appelant à une transition démocratique à Damas. Le projet reprend les grandes lignes du plan de la Ligue arabe qui prévoit la fin des violences en Syrie et le transfert des pouvoirs du Président Bachar al-Assad à son vice-président avant l'ouverture de négociations avec l'opposition. Mais la Russie, allié traditionnel de Damas, a réaffirmé son opposition, excluant toute négociation sur ce texte «inacceptable». Ce nouveau projet, basé sur le plan de règlement de la Ligue arabe, ne convient pas davantage à Moscou, notamment parce qu'il prévoit que le Président Bachar al-Assad cède le pouvoir. Pour le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, il s'agit d'une «ingérence dans les affaires syriennes». Moscou a proposé hier d'accueillir des discussions informelles entre pouvoir syrien et opposition. Mais le président du Conseil national syrien (CNS), Burhan Ghalioun, a posé comme condition préalable à toute négociation le départ du Président Bachar al-Assad.