L'Institut du monde arabe (IMA) de Paris refonde son musée, qui sera inauguré le 20 février prochain, sur la diversité culturelle des 22 pays arabes cofondateurs de l'IMA, apprend-on sur le site Internet de l'Institut. «Il y a dans cette région une diversité ethnolinguistique (amazighe, kurde, araméenne) et confessionnelle (chrétiens, juifs, musulmans et traditions ancestrales) qui enrichit le sentiment d'appartenance à une culture marquée avant tout par une langue partagée, l'arabe, et un héritage culturel commun», relève Mme Marie Foissy, conservatrice en chef du patrimoine, chef du projet de la refonte du musée depuis janvier 2009. Le musée, ouvert au public en 1987, était jusqu'ici dédié à l'art islamique. Pour repenser ce musée, Mme Foissy s'est appuyée sur les efforts conjugués de scientifiques de différentes disciplines (archéologues, historiens, historiens des religions, anthropologues, linguistes, historiens d'art et philosophes) qui ont contribué à ce vaste projet de synthèse. Le nouveau musée bénéficiera aussi des dépôts importants d'œuvres d'art en provenance de musées de villes arabes (Damas, Alep, Amman, Tunis, Kairouan, Manama), d'institutions françaises, de collectionneurs privés du monde arabe, ainsi que d'églises et couvents de Syrie et du Liban, précise le communiqué de l'Institut. Le nouveau musée dispose d'un espace de 2 400 m2 pour exposer les 380 pièces que compte le parcours de la visite, organisé suivant plusieurs thèmes. L'inauguration du nouveau musée, en février prochain, coïncide avec le 25e anniversaire de la création de l'Institut du monde arabe.