Résumé de la 23e partie - Mrs Restarick dit à Poirot combien elle a été soulagée quand Norma a décidé de s'installer à Londres... Mon Dieu, je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout cela ! Je suppose que chaque famille a des soucis similaires. Pauvres belles-mères, nous sommes bien malmenées... Voici, nous sommes arrivés. Elle frappa à une porte. — Entrez ! entrez ! rugit une voix de stentor. — Une visite pour vous, mon oncle. Un vieillard, large d'épaules et de visage, aux joues rouges et à l'air irascible, marchait de long en large. Il s'avança vers les nouveaux venus en clopinant. Assise à la table, derrière lui, une jeune fille classait des lettres et des papiers, sur lesquels elle penchait une tête brune et lisse. — Je vous présente M. Hercule Poirot, oncle Roddy. Poirot s'avança et prit la parole avec aisance. — Sir Roderick ! Il y a tant d'années que j'ai eu le plaisir de faire votre connaissance ! Pendant la dernière guerre. En Normandie avec le colonel Race et le général Abercromby... et aussi le général Sir Edmund Collingsby. Quel problème que ce service de sécurité ! Aujourd'hui, il n'est plus besoin d'observer la moindre discrétion. Je me souviens de cet agent secret qui réussit pendant si longtemps à nous faire damner... Vous vous rappelez, le capitaine Henderson ? — Le capitaine Henderson ? Je pense bien ! le sacré cochon ! Nous l'avons quand même démasqué ! — II se peut que vous ne vous souveniez plus de moi ? — Si, si, je me souviens parfaitement de vous. Nous l'avons échappé belle. Vous étiez le délégué français, n'est ce pas ? II y en avait un ou deux... je ne m'entendais pas avec l'un d'eux... Impossible de me souvenir de son nom. Allons, asseyez-vous, asseyez-vous. Rien de tel que de reparler du bon vieux temps. — J'avais tellement peur que vous ne vous rappeliez plus de moi ou de mon collègue, M. Giraud. — Si, si, je m'en souviens parfaitement. La jeune fille se leva et avança poliment une chaise à Poirot — C'est bien, Sonia, c'est bien – approuva Sir Roderick qui se tourna à nouveau vers le détective. Laissez-moi vous présenter à ma charmante petite secrétaire. Cela me change. Elle m'aide, vous savez, elle classe mon travail. Je me demande comment j'ai pu me débrouiller sans elle, auparavant. En réponse au salut courtois de Poirot, la jeune fille murmura quelques mots. C'était une petite personne aux cheveux coupés à la Jeanne d'Arc et qui paraissait très timide. Ses yeux, bleu foncé, restaient généralement baissés mais elle souriait gentiment à son employeur. Ce dernier lui donna une petite claque dans le dos. — Je ne sais vraiment pas ce que je deviendrais sans elle. — Je ne suis pas bonne à grand-chose, pourtant et je tape très lentement à la machine. — C'est suffisant pour moi, ma chère. Vous êtes aussi ma mémoire, mes yeux, mes oreilles... Elle lui sourit. (A suivre...)