Résumé de la 24e partie - Poirot est introduit chez Sir Roderick... J'ai encore à l'esprit, intervint Poirot, certaines de ces excellentes histoires que l'on racontait à la ronde et notamment celle vous concernant, le jour où on vous avait volé votre voiture. Il relata l'aventure, ce qui ravit son interlocuteur. — Ah ! ah ! bien sûr ! Un peu exagéré mais exact. Oui oui. Je ne m'attendais guère cependant à ce que vous vous en souveniez, après tant d'années. Mais je pourrais vous en raconter une meilleure. A son tour, il se lança dans un récit. Poirot écouta et applaudit Finalement, Il jeta un coup d'œil à sa montre et se leva. — Je ne dois pas vous retenir plus longtemps. Vous êtes, je le vois, occupé à un travail important. De passage dans la région, je n'ai pu résister au plaisir de venir vous présenter mes respects. Les années passent, mais vous, je le constate, n'avez rien perdu de votre vigueur ni de votre joie de vivre. — Peut-être. Ne me complimentez pas trop, cependant... Vous resterez bien pour prendre une tasse de thé ? Je suis sûr que Mary vous en préparerait une. Il regarda autour de lui. Oh ! elle est partie. Une gentille fille... — Assurément. Et très belle. J'imagine qu'elle est un grand réconfort pour vous, depuis plusieurs années. — Ils ne sont mariés que récemment. Elle est la seconde femme de mon neveu. Je vais vous parler franchement. Je n'ai jamais beaucoup aimé Andrew... Pas équilibré du tout, ce garçon lit... Son frère aîné était mon préféré. Ce n'est pas que je le connaissais bien non plus... Mais Andrew s'est très mal conduit avec sa première femme. Il l'a abandonnée pour s'enfuir avec une fille de rien dont il raffolait. L'affaire ne dura pas plus de quelques mois... l'imbécile ! Celle qu'il vient d'épouser a l'air bien, parfaite même. Simon, lui, était un garçon stable... bougrement ennuyeux, toutefois. Je ne peux dire que j'ai été content lorsque ma sœur entra dans cette famille. Gros commerçants, c'étaient des gens riches naturellement, mais l'argent n'est pas tout. Par tradition, ma famille s'alliait toujours à l'armée. Je n'ai jamais beaucoup fréquenté la bande des Restarick. — J'ai cru comprendre qu'ils ont une fille. Une de mes amies l'a rencontrée ici la semaine dernière. — Norma. Une petite sotte. Elle porte des vêtements horribles et s'est amourachée d'un type affreux. Ils se ressemblent tous, à présent, avec leurs cheveux longs, les Beatnik, les Beatles, toutes sortes de noms. Ils s'expriment, pratiquement, dans une langue étrangère à la nôtre. Cependant, qui se soucie des critiques d'un vieillard ? Mary, elle même... J'ai toujours pensé qu'elle était l'exemple même de la parfaite épouse anglaise, mais elle aussi, me paraît assez détraquée, du point de vue de la santé je veux dire. Des histoires à propos d'un séjour à l'hôpital pour observation ou quelque chose comme ça. Prendrez-vous un verre ? Whisky ? Non ? Vous êtes sûr que vous ne voulez pas une tasse de thé avant de partir ? (A suivre...)