Faut-il dissoudre les APC parce que les élus ne répondent pas aux préoccupations de leurs électeurs ? Vaste question qui donnerait le tournis aux plus grands juristes et en tout légalisme, ceux-ci répondraient sans hésiter que les APC étant constituées par des élus, il n'appartient qu'à leurs chapelles respectives de les démettre de leurs fonctions. Il reste toutefois une couverture pour ces élus qui évoquent le rôle des élus communaux qui n'est pas clairement défini quand on sait que ceux-ci, dans la plupart des cas, obéissent au pouvoir exécutif en place, c'est-à-dire, le wali délégué, le chef de daïra, devenant ainsi de simples subalternes alors que la législation leur donne plus de prérogatives puisqu'ils sont élus. En outre, si on dissout ces Assemblées, c'est dissoudre l'un des socles de la base de la démocratie, ce qui risque de créer un dysfonctionnement dans la pyramide des assemblées élues. Le commun des électeurs vous dira que le «maire» et ses adjoints ne sont astreints qu'à des travaux de réfection, de construction des abribus et d'hygiène publique. Au sujet de ce dernier paramètre, le doute persiste, puisque nos villes ressemblent à une immense poubelle. Pour dire la méconnaissance totale qu'ont les citoyens de cette structure de base de l'édifice étatique, laquelle, pour eux, n'est qu'une boîte aux lettres, dans laquelle «le facteur est incapable de déposer un courrier à la bonne adresse», pour reprendre la déclaration d'un élu communal de l'est de la banlieue d'Alger. Mais peut-être aussi qu'en haut lieu, on considère que les APC ne représentent pas un enjeu primordial pour les équilibres et la vie nationale. Dans ce cas, vaut mieux donner la gestion de nos communes à Algérie Poste, là, au moins le courrier des citoyens arrivera à bon port. Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.