Niet - Damas refuse «catégoriquement» les décisions prises par la Ligue arabe à son sujet et estime qu'elles ne font que refléter «l'hystérie» de certains pays arabes. C'est ce qui ressort du communiqué distribué par l'ambassade de Syrie au Caire hier dimanche. L'organisation panarabe a décidé de fournir un soutien politique et matériel à l'opposition syrienne et de demander au Conseil de sécurité la formation d'une force conjointe ONU-Arabes. «La République arabe syrienne refuse catégoriquement la décision d'aujourd'hui de la Ligue arabe», a affirmé Youssef Ahmad, le délégué permanent de la Syrie à la Ligue arabe et son ambassadeur en Egypte, cité par le texte. Ahmad n'a pas participé aux réunions de la Ligue arabe hier dimanche dans la capitale égyptienne. La Syrie «a dit dès le début qu'elle n'était concernée par aucune décision prise par la Ligue arabe en son absence», a-t-il ajouté. Les décisions de l'organisation panarabe montrent que «le travail arabe commun et les décisions de la Ligue sont confisqués par les gouvernements de pays arabes à la tête desquels se trouvent le Qatar et l'Arabie Saoudite», a-t-il déclaré. Elles ont aussi «montré l'état d'hystérie et d'agitation que vivent les gouvernements de ces pays après leur dernier échec au Conseil de sécurité», a-t-il poursuivi. Ahmad a dénoncé des tentatives de «rendre la prise de décision des Arabes otage de politiques et de programmes de gouvernements arabes visant à dominer totalement le travail arabe commun par le biais de l'argent, du gaz et du pétrole et en collaboration avec les Etats-Unis et l'Occident». Selon Ahmad, l'Occident entend «redistribuer les cartes dans la région de manière à imposer un règlement du conflit arabo-israélien aboutissant à la perte des droits et de la terre». Outre la formation d'une force conjointe ONU-Arabes et le soutien politique et matériel à l'opposition syrienne, l'organisation panarabe a «mis fin à la mission» de ses observateurs en Syrie, dont le chef controversé, le général soudanais, Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, avait annoncé quelques heures auparavant sa démission. L'organisation panarabe appelle également ses membres à rompre leurs relations diplomatiques avec la Syrie. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a indiqué, hier dimanche, à son homologue de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, qu'il reviendra au Conseil de sécurité de statuer sur les décisions prises par les ministres arabes au Caire.