Résumé de la 30e partie - David, en apprenant que Poirot est détective, se doute qu'il est venu à Crosshedges, mais dans quel but ? C'est ce que vous pensez, hein ? Sonia déteste Mary Restarick et a pu découvrir l'endroit où l'on garde l'herbicide ? Bah, toute cette histoire est ridicule ! Bon. Merci de m'avoir pris en charge. Je vais descendre ici. — Nous sommes encore à plus de sept miles de Londres ! — Aucune importance. Au revoir. — Au revoir. Poirot se cala au fond de la voiture alors que David faisait claquer la portière. Mrs Oliver, très agitée, marchait le long en large dans son salon. Elle venait d'empaqueter un manuscrit dactylographié dont elle avait juste terminé la correction. Elle s'apprêtait à l'expédier à son éditeur qui l'attendait avec impatience, et lui téléphonait tous les trois ou quatre jours à ce sujet. — Voilà, lança l'écrivain en s'adressant à l'éditeur invisible. J'espère qu'il vous plaira. Moi, je le trouve très mauvais ! Il est vrai que je ne sais jamais si ce que j'écris aura ou non du succès. En tout cas, je ne vous ai pas caché que je le trouvais abominable. Vous n'en avez rien cru, eh bien ! attendez un peu et vous verrez... Attendez ! Elle ouvrit la porte pour appeler sa bonne, Edith, qu'elle dépêcha à la poste avec le paquet. — Et maintenant.., soupira-t-elle, que vais-je faire de ma personne ? Elle se remit à arpenter la pièce, tout en soliloquant : — J'aimerais que les oiseaux exotiques soient encore sur le mur, au lieu de ces cerises idiotes. Au moins, j'avais l'impression de vivre dans une forêt tropicale, d'être un lion, un tigre, un léopard ou un guépard. A quoi diantre pourrais-je me comparer dans un verger rempli de cerisiers, sinon à un épouvantail à moineaux ? Elle tourna à nouveau en rond. — Piailler comme un oiseau, c'est à quoi je devais m'occuper – remarqua-t-elle avec amertume – Manger des cerises... Je voudrais bien qu'on en trouve à cette époque de l'année. J'aimerais en manger tout de suite. Je me demande... Elle s'approcha du téléphone. George répondit à son appel : — Je vais m'en assurer, Madame. Bientôt, une autre voix lança : — Ici, Hercule Poirot, pour vous servir, Madame. — Où étiez-vous ? Je suppose que vous êtes allé rendre visite aux Restarick ? Avez-vous vu Sir Roderick ? Qu'avez vous découvert ? — Rien. — Quel dommage ! — Non, je ne le pense pas. Il est plutôt étonnant que je n'ai rien découvert. — Pourquoi ? Je ne comprends pas. — Parce que cela signifie ou bien qu'il n'y avait rien à découvrir et cela, lais- sez-moi vous le confier, ne s'accorde pas avec les circonstances ou bien que quelque chose a été très adroitement dissimulé. Au fait, Mrs Restarick ne savait pas que la jeune fille avait disparu. — Vous voulez dire... qu'elle n'a rien à voir avec sa disparition ? — Apparemment. J'ai rencontré le jeune homme, là-bas. (A suivre...)