Résumé de la 25e partie - Poirot, après avoir relaté des histoires du passé avec Sir Roderick, prend congé de lui... Merci, mais j'ai des amis qui m'attendent. — Eh bien, je dois dire que j'ai été content de bavarder avec vous. C'est bon de reparler des histoires du passé. Sonia, mon petit, peut-être reconduirez-vous Monsieur... excusez-moi, votre nom m'a encore échappé... ah ! oui, Poirot. Menez-le auprès de Mary, voulez-vous ? Poirot se hâta de refuser. — Non, non. Je ne voudrais déranger Mrs Restarick sous aucun prétexte. Je trouverai facilement mon chemin. Ce me fut un grand plaisir de vous revoir. Il quitta la pièce. — Je ne sais absolument pas qui est ce bonhomme-là, constata Sir Roderick, après le départ de Poirot. — Vous ne saviez pas qui il était ? demanda Sonia, en le fixant d'un œil rond. — Je ne reconnais pas la moitié des gens qui viennent me voir à présent. Bien sûr, je m'acquitte de mon devoir de façon très méritoire. On apprend à sauver la face. C'est la même chose au cours des réunions. Un type s'avance vers moi en m'interrogeant : «Peut-être ne vous souvenez vous plus de moi ? La dernière fois que je vous ai vu, c'était en 1939.» Il me faut répondre : «Mais si, je me souviens», alors qu'il n'en est rien. C'est un triste désavantage d'être presque sourd et aveugle. Vers la fin de la guerre, nous nous sommes beaucoup liés avec un tas de Français comme celui-ci. Je les ai presque tous oubliés. Il était certainement avec moi, celui-là. Il me connaissait et, pour ma part, je me rappelle encore pas mal ces noms auxquels il a fait allusion. L'histoire de ma voiture volée était authentique bien qu'un peu exagérée. Ils en ont fait une anecdote célèbre à l'époque. Enfin... J'espère qu'il n'aura pas remarqué mon manque de mémoire. Un bonhomme intelligent, bien que typiquement français, ne pensez-vous pas ? Cette démarche affectée, ces salamalecs... Voyons, où en étions-nous ? La jeune fille prit une lettre qu'elle lui tendit en même temps que ses lunettes, mais il repoussa énergiquement ces dernières. — Je ne veux pas ces satanées machines ! Je vois parfaitement bien, sans elles. Il cligna des yeux, penché sur la missive mais il dut bientôt capituler. — Tenez. Vous feriez peut-être mieux d'en prendre connaissance vous-même. Elle commença à lire de sa voix claire et douce. Poirot s'immobilisa un moment sur le palier. La tête de côté. Aucun son ne venait d'en bas. II s'approcha de la fenêtre et jeta un coup d'œil au dehors. Mrs Restarick se tenait sur ta terrasse, en contrebas, absorbée à nouveau par son jardinage. Satisfait, le détective hocha la tête et traversa le corridor à pas feutrés. Il ouvrit une à une les portes pour inspecter les pièces qu'elles protégeaient. Une salle de bains, une armoire à linge murale, une chambre d'amis où trônait un grand lit, une autre chambre, de toute évidence occupée par une femme et, reliée à la pièce suivante par une porte de communication. Les appartements de Mr et Mrs Restarick, sans aucun doute. (A suivre...)