Résumé de la 10e partie - Djamila fait un prélèvement pour une biopsie. Dans quelques jours, elle va être fixée sur la nature du «bouton» qu'elle a au sein. Ils sortent de l'hôpital et montent en voiture. — Tu sais, dit Djamila, j'ai discuté avec l'infirmière. Rachid, encore impressionné par ce qu'il a vu dans la salle d'attente, répond distraitement : — Ah bon ? — Tu sais ce qu'elle m'a dit ? Il la regarde, atterré comme si elle allait lui faire de graves révélations. — Non… — Elle m'a dit que dans 90% des mammographies, c'est toujours négatif ! Le visage de Rachid s'illumine. — Tu vois… Mais Djamila continue : — Elle a dit 90%..., il en reste tout de même 10%... Rachida fronce les sourcils. — Pourquoi tu penses à ces 10%... toi, j'en suis sûr, tu es dans la majorité ! Elle soupire. — Espérons-le ! — Montrons-nous seulement patients, attendons les résultats !. En attendant les résultats, elle reprend le chemin du lycée. C'est avec plaisir qu'elle retrouve les bruits de la classe et même les espiègleries des élèves. C'est comme si ces derniers lui communiquaient de leur vitalité ! Elle raconte à quelques collègues son problème et celles-ci la rassurent : elles connaissent toutes des femmes qui se sont affolées à l'apparition de «boutons» sur les seins, et il s'est avéré, après biopsie, qu'il ne s'agissait que de tumeurs bénignes. — Pour toi aussi, ce sera la même chose ! — Vous le pensez sérieusement ? — Bien sûr ! Mais elle a toujours un doute : — Et s'il s'agit quand même d'une tumeur maligne ? demande-t-elle. On la regarde. — Pourquoi es-tu si pessimiste ? — Je souhaite que ce ne soit rien, mais on peut toujours imaginer que c'est grave ! On la rassure encore : — Dans ton cas, ça ne peut être qu'un début… On la regarde et on ajoute : — On enlève la tumeur et on n'en parle plus ! — C'est ce que l'on m'a dit à l'hôpital ! Elle n'évoque pas la possibilité d'une ablation du sein mais elle ne cesse d'y penser. Il est vrai que dans tous les cas qu'elle connaît, les malades ont été amputées de leur sein. On lui a encore expliqué que même si c'est un début, c'est ce qu'il y a de mieux à faire pour éviter une extension du mal… (A suivre...)