Détermination - «Je ne laisserai "personne" s'ingérer dans les affaires de la Russie», a affirmé l'homme fort de Moscou. C'est ce qu'à déclaré ce matin le favori de la présidentielle russe. «Aujourd'hui, c'est nous les défenseurs de la patrie», a-t-il lancé devant la foule rassemblée au stade Loujnik. Environ 130 000 personnes participaient aujourd'hui dans un stade de Moscou et ses abords à un rassemblement de soutien au Premier ministre russe et favori de la présidentielle du 4 mars, Vladimir Poutine. «A 13h 00 (09h 00 GMT), le nombre de participants au rassemblement de soutien au candidat a atteint 130 000 personnes», a indiqué la police, quelques minutes après avoir fait état de plus de cent mille manifestants. Ce vaste rassemblement a lieu au stade Loujniki de Moscou. Les gradins, qui peuvent accueillir environ 80 000 personnes étaient pleins, tout comme le terrain sur lequel une scène a été installée. Un grand écran y diffuse aussi des clips vidéo de la campagne de M. Poutine. Des musiciens se succédaient par ailleurs au micro face à cette foule dense qui brandit des drapeaux russes en grand nombre et des pancartes en soutien à l'homme fort de la Russie. «Je suis venu soutenir Poutine (...) depuis qu'il est là, nous avons la stabilité et la Russie est respectée à l'étranger», a indiqué un manifestant de 21 ans. «Je ne vois personne qui pourrait le remplacer, il n'y a pas d'opposition, juste Poutine pour le moment», a-t-il ajouté. Le porte-parole de Vladimir Poutine a indiqué ne pas être en mesure de dire si le Premier ministre se rendrait au stade de Loujniki pour s'exprimer devant ses partisans. La manifestation est largement considérée, à dix jours de la présidentielle, comme une réponse aux vastes rassemblements de l'opposition qui ont lieu régulièrement à Moscou depuis décembre et les législatives controversées remportées par le parti au pouvoir, Russie unie. A plusieurs reprises, le régime russe a accusé les organisateurs de la contestation d'être à la solde des Occidentaux, martelant que l'élection de M. Poutine le 4 mars était la seule garantie de stabilité et de développement de la Russie. L'opposition et des médias indépendants ont pour leur part accusé le régime russe de faire pression et de payer des fonctionnaires pour qu'ils se rendent aux manifestations pro-pouvoir. Vladimir Poutine compte se faire réélire le 4 mars à la présidence après près de quatre ans comme Premier ministre. Il avait dû quitter le Kremlin en 2008, faute de pouvoir effectuer un troisième mandat consécutif.