Résumé de la 280e partie - Le petit Hans Andersen, qui vit une enfance malheureuse, a peur de devenir fou, comme son grand-père. Et pour lui montrer la vraie folie, elle l'emmène à l'asile où elle travaille. Il va y contempler, en effet, le vrai spectacle de l'aliénation : des hommes et des femmes qui se contorsionnent et font des grimaces, certains chantent, d'autres crient… L'enfant, bouleversé, se réfugie dans les jupons de sa mère. — Je ne veux pas devenir fou ! pleure-t-il. — Calme-toi ! Calme-toi ! dit la mère effrayée. Il rentre à la maison et court se réfugier auprès de son père. — Je ne veux pas devenir fou ! Le père le calme de son mieux. — Tu ne deviendras pas fou ! Il lève vers lui, un regard effrayé. — Tu me le garantis ? — Oui, je suis sûr même que tu deviendras un grand personnage ! Et il ajoute. — A condition que tu travailles bien à l'école ! L'école… Le petit garçon va à l'école publique de son quartier. Il fait des efforts pour suivre les leçons mais les maîtres sont médiocres et surtout très autoritaires. Les programmes, basés sur la répétition, ne favorisent pas l'imagination. Il travaille très mal. Ce n'est pas qu'il ne soit pas intelligent, mais ce qu'on y apprend lui paraît inutile. Un jour, alors que le cours l'ennuie, il prend une feuille et se met à dessiner un château. C'est là qu'il veut faire résider les personnages. Le maître le surprend. — Que fais-tu ? Il prend la feuille et l'exhibe. — Voilà ce que fait notre jeune prodige ! Il passe aussitôt en conseil de discipline. Il est renvoyé. Son père le console. — Ne t'en fais pas, tu es suffisamment intelligent ! Il est très proche de son père. Quand il a fini de travailler, le soir, il se met au lit avec lui et il lui raconte des histoires qu'il lit dans les livres. Il s'agit de contes populaires mais aussi des Mille et une nuits qu'il aime particulièrement. Le petit Danois, pauvre et malingre, se transforme en jeune prince oriental, riche et vigoureux, qui combat les monstres et séduit les belles princesses ! «Le génie sortit de la lampe, raconte à voix basse le père, et demande à Sindbad, ce qu'il désire…» Sindbad n'était qu'un pauvre homme, comme lui, avant qu'il ne découvre la lampe merveilleuse… Pourquoi ne découvrirait-il pas, lui aussi, une lampe ou un autre objet magique qui transforme sa vie ? Pourquoi une fée bénéfique, comme dans les contes qu'il écrira plus tard, ne se pencherait-elle pas sur lui pour lui apporter le bonheur ? Les contes que lui raconte son père vont illuminer son enfance et lui faire oublier sa misère et sa faiblesse physique. Ils alimenteront surtout son imaginaire et lui inspirerons plus tard les plus beaux textes du genre… (A suivre...)