Différend - La décision de la CNSL de geler ses activites a suscité la réaction immédiate des autorités. Une rencontre regroupant le président de la commission nationale de surveillance des élections législatives (CNSL), ses plus proches collaborateurs, le représentant du ministère de l'Intérieur, Mohamed Talbi, directeur des libertés publiques au ministère de l'Intérieur devait se tenir aujourd'hui. Une occasion «de discuter de tout malentendu et ainsi tirer les choses au plus clair» selon Mohamed Talbi qui a confirmé la tenue de cette reunion ce matin sur les ondes de la chaine III de la Radio nationale. Revenant sur le gèle de la CNSL de ses activité à partir de ce lundi, « pour protester contre l'insuffisance des moyens mis à sa disposition», ce même responsable a démenti ces «allégations» affirmant du coup que «tous les moyens logistiques nécessaires à son fonctionnement» ont été mis à la disposition de cette même commission. Et de rappeler d'emblée que l'installation de cette même commission le 22 février dernier, a été à l'initiative du ministère de l'Intérieur et qu'elle ne pouvait l'être que si tous les moyens nécessaires « n'ont été mis en place au préalable». Sans pour autant vouloir «s'attarder» sur les moyens mis à la disposition de la CNSL, le directeur des libertés publiques au ministère de l'Intérieur a en outre insisté sur le fait que la commission présidée par Mohamed Seddiki «ne manque de rien en terme de moyens logistiques lui permettant de s'acquitter de sa mission comme prévu par la loi» regrettant de passage «d'entendre parler de moyens». «Il est regrettable d'entendre parler de moyens. On aimerait bien que cette commission se penche sur sa mission telle que prévue par la loi, d'autant que les prochaines législatives est un rendez-vous capital pour notre pays», a-t-il encore souligné à propos. Et il n'est nullement question, à ses dires, d'inégalités entre la commission nationale de surveillance des élections législatives et la commission nationale de la supervision des prochaines législatives composée de magistrats. Autrement dit : La CNSL n'est aucunement lésée en matière de moyens. - A propos de ce qui est qualifié par certains partis politiques de manipulation du fichier électorale, allusion faite à l'inscription de 30 000 militaires sur les listes après l'écoulement des délais, le directeur des libertés publiques au ministère de l'Intérieur s'est montré catégorique quant à ces accusations qu'il a réfutées en bloc. «Ce corps constitué à le droit de voter. Un droit garanti par la Constitution» a-t-il souligné à propos précisant que tous les partis politiques ainsi que les candidats indépendants peuvent disposer «à tout moment voulu de ces même listes». «Nous pouvons citer nom par nom les gens portés sur ces listes», a indiqué Mohamed Talbi, directeur des libertés publiques au ministère de l'Intérieur.