Statu-quo - Les deux parties vont se rencontrer en juin et juillet prochains pour d'autres rounds informels. A la fin de cette 9e réunion tenue à Manhasset (New York), l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a indiqué à la presse que tout comme à l'occasion des réunions informelles précédentes, les discussions ont eu lieu dans «une atmosphère d'engagements sérieux, de franchise et de respect mutuel». Quant à la teneur des négociations, il a souligné qu'afin de «trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d'arrangements conformes aux buts et principes de la Charte de l'ONU, les deux parties ont poursuivi l'approfondissement de la discussion de leurs propositions respectives». Il a, cependant, relevé que chacune des deux parties au conflit «a continué à rejeter la proposition de l'autre comme base unique des négociations à venir, tout en réitérant leur volonté de travailler ensemble afin de trouver une solution politique conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies». Pour sa part, le chef de la délégation sahraouie à cette réunion informelle, Khatri Addouh, a déclaré à la presse qu'il était grand temps pour que «le Conseil de sécurité assume pleinement ses responsabilités pour permettre le parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique». Pour M. Addouh, «il est inacceptable que le Maroc continue, par ses atermoiements et manoeuvres, à tourner le dos à l'avènement d'une paix juste et durable qui assure au peuple sahraoui le droit de décider librement de son destin et permette aux peuples du Maghreb de construire un ensemble démocratique, prospère et stable». Pour ce qui est du contenu de ce round, M. Addouh, qui est également le président du Conseil national (Parlement) de la République arabe sahraouie démocratique, a fait savoir qu'un accent particulier a été mis sur la question du corps électoral et les mécanismes d'autodétermination. Par ailleurs, le chef de la délégation sahraouie a rapporté qu'outre les questions relatives aux ressources naturelles, au déminage et aux mesures de confiance abordées lors de cette réunion, la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, le libre accès au territoire pour les ONG, la presse et les observateurs internationaux ont été aussi soulevés par la délégation du Front Polisario. Sur ce point, il a souligné que la délégation sahraouie «a appelé à l'arrêt de la répression contre les citoyens sahraouis sans défense et à la libération de tous les détenus politiques dans les geôles marocaines».