Des responsables du Parti socialiste français et du Front national ont annoncé hier, samedi, que les autorités françaises avaient annulé à leur demande un visa à un, voire deux prêcheurs de l'islamisme radical, le ministère de l'Intérieur répondant qu'aucune décision n'avait encore été prise sur ce dossier. Le Front national avait dénoncé l'invitation adressée par l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) à deux prédicateurs controversés pour son prochain rassemblement annuel le 6 avril prochain à Seine-Saint-Denis, au nord de Paris. «Nous apprenons que le ministère de l'Intérieur accepterait de faire entrer sur notre territoire le Cheikh Yussuf Al-Qaradawi et Mahmoud al-Masri, invités officiellement par l'UOIF», déclarait dans un communiqué le vice-président du Front national (FN). Yussuf Al-Qaradawi est un ouléma d'origine égyptienne, consultant religieux sur Al-Jazira qui selon le FN, aurait tenu des propos violemment antisémites. Manuel Valls, directeur de la communication de campagne du candidat socialiste a, pour sa part affirmé que «les services diplomatiques avaient délivré un visa» à Cheikh Yussuf Al-Qaradawi.