Les toiles de l'artiste peintre surréaliste Bekhti Abderrahmane exposées à partir d'hier au Centre des loisirs scientifiques de l'établissement «Arts et culture» d'Alger forment un paysage abstrait et candide, à la fois, dominé par la couleur bleue, qui met en valeur la beauté de la femme dans toutes ses dimensions. Une vingtaine de tableaux ainsi que des gravures traitées à l'encre de Chine dégageant, à travers un sourire, un regard, un contraste de couleurs ou un assemblage d'objets, diverses émotions (colère, angoisse, sérénité, peur, solitude, espoir), sont proposés au public jusqu'au 10 avril. Les visages, majoritairement féminins, baignant dans un bleu éclatant, entourés parfois de fleurs et de papillons, et peints dans un style contemporain, semblent porter un message, confier un secret, ou encore déclamer une poésie romantique à celui qui les regarde. A la beauté de la femme et de la mer, l'artiste mêle des objets mystiques, représentés par une Koubba (dôme), un marabout et d'autres signes qui renvoient aux zaouïa et autres lieux d'invocation d'Allah, tous empreints d'une grande sérénité. A voir les toiles «Femme pensive», «Les trois visages de la femme», «Le regard», «Jeune femme à la rose», «Femme au marabout», «Exorcisme», «Maternité», pour ne citer que celles-ci, la sensibilité de Bekhti Abderrahmane à la beauté dans son sens le plus large et qu'il aime affirmer à chaque occasion dans son propos, est fortement marquée. Même si son style est dominé par le surréalisme, l'artiste pour qui la peinture est «un reflet fidèle des états d'âme de l'homme», propose des tableaux qui se rapprochent plus du pop art, comme «Sourire», un tableau bleu au milieu duquel surnage une bouche souriante de femme.