Rien ne va plus dans le football algérien qui se conjugue à chacune de ses sorties par une violence de plus en plus démentielle et incontrôlable. Hier, le stade du 5-Juillet a connu des scènes d'agressions, des bagarres, des saccages en tout genre où même la caméra de l'ENTV n'a pas été épargnée puisque elle a été balancée du haut de la tribune supérieure à la mi-temps. Plusieurs hooligans, dont des mineurs laissés rentrer dans le stade en raison d'une organisation toujours défaillante, s'en sont pris aux sièges en les démolissant un par un puis aux forces de l'ordre venus intervenir avant de s'attaquer à l'outil de la télé dont le caméraman a préféré s'enfuir à la vue des armes blanches brandies par des énergumènes qui n'ont rien à voir avec le foot. Une violence que ne peut légitimer le chômage, le mal-vivre, l'avenir incertain de notre jeunesse devant l'inertie et le manque d'imagination des responsables du football et des pouvoirs publics à prendre ce problème à bras le corps. Quand on voit certains dirigeants gesticuler le long de la main courante ou dans la tribune dite «officielle» déclenchant les scènes de colère dans les gradins, l'élément provocateur est vite indiqué. D'ailleurs, le stade du 5-Juillet n'a pas fait le plein hier, et pour cause tout ce qui se passe lors de ce genre de rencontre qui font fuir tous les amoureux et les vrais supporters. Et même en optant de regarder le match chez eux, cloitrés et installés dans leur fauteuil, ils en sont empêchés car rattrapés par la violence, toujours la violence et encore la violence !