Les démons de la violence dans les stades se sont donné rendez-vous vendredi au stade du 8 Mai 45 de Sétif, où la fin du derby des hauts-plateaux a été marquée par de graves incidents. Certains dirigeants et petits footeux des deux camps sont les premiers et seuls responsables de la bagarre des vestiaires. Les mauvais acteurs, qui règlent ainsi un contentieux datant du match-aller, montrent la « voie » aux pyromanes des deux camps qui attendaient la moindre occasion pour mettre le feu aux poudres. Ainsi, de nombreux véhicules stationnés aux abords de l'enceinte du complexe du 8 Mai 45, transformée en ring de boxe, ont été saccagés par ces voyous de pseudo-supporters. Les hooligans, qui se sont adonnés à une véritable bataille rangée, ont fait de nombreux blessés. Des barres de fer, des couteaux et aussi et surtout des pierres ont été utilisés par les incendiaires, dispersés par l'imposant service de l'ordre ayant évité le pire. En furie, les hooligans se sont même attaqués au centre-ville de Sétif, où le carrelage des trottoirs et des poteaux ont été arrachés par les pyromanes ayant, le moins que l'on puisse dire, tenté de porter atteinte à l'ordre public. Heureusement que cette tentative de casse s'est produite à une heure avancée et un vendredi. La capitale des hauts-plateaux, qui n'a pas connu de telles scènes de violence depuis plus de six ans, a retenu son souffle. Les gestionnaires du football ainsi que les pouvoirs publics sont interpellés afin de mettre le holà.