«L?hymne national» a été le thème de la rencontre organisée, hier, au forum d?El Moudjahid par l?association Michâal Echahid. Animée par des universitaires, la conférence a tenté, outre de rendre un hommage au «poète de la Révolution», Moufdi Zakaria, de faire la lumière sur notre hymne national. Dans le cadre de l?application de leur politique «diviser pour régner», les Français ont fait courir la rumeur que le FLN en veut aux Mozabites et les considère comme des anti-révolutionnaires. Pour réfuter cette thèse, les chefs de la Révolution ont porté leur choix sur Moufdi Zakaria, un poète mozabite, pour écrire le texte de l?hymne, symbole de l?unité nationale. D?après des témoins, l?hymne était prêt en 24 heures. Moufdi Zakaria a passé une nuit à écrire le texte. Puis c?est Mohammed Fawzi, un Egyptien, qui s?est chargé de la composition musicale. Après l?indépendance, certains responsables ont voulu composer un autre hymne national. Un concours national a été organisé dans ce but, mais «aucune proposition n?a été à la hauteur pour remplacer le chef-d??uvre de Moufdi Zakaria», dira M. Abass, l?un des animateurs de la conférence. Des polémiques ont été soulevées lors de cette conférence. La première était causée par le témoignage de Haroune Erachid, ancien chef de l?orchestre de la Radio algérienne, qui soutient être le compositeur de la première partition (les percussions) de l?air de l?hymne national. D?autres témoins, anciens moudjahidine, ont affirmé cependant que «c?est Mohammed Fawzi qui a composé toute la musique de notre hymne national». «C?est vrai, il n?a pas inséré les percussions dans la première version, mais il a demandé par la suite de refaire la composition pour les y introduire.» L?autre polémique a trait au lieu où Moufdi Zakaria a composé Kassamen. Certains témoins ont déclaré que le poète l?a écrit à Alger quand il était libre. D?autres ont soutenu le contraire : «L?hymne national a été écrit en prison.»