Menaces Sans aller jusqu?à approuver Ariel Sharon, l?opposition travailliste israélienne est pour un transfert d?Arafat hors des territoires occupés. Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a appelé à une intervention des Nations unies pour mettre fin aux menaces du Premier ministre israélien Ariel Sharon d'éliminer le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat, dans un communiqué publié ce jour. Dans ce communiqué, Abderrahmane Al-Attiya, invite le Conseil de sécurité de l'ONU à «prendre des mesures urgentes pour mettre fin aux menaces» d'Ariel Sharon qui, face au «silence» des Nations unies, «poursuivra ses crimes et ses massacres contre le peuple palestinien et ses symboles nationaux». Les menaces du Premier ministre israélien «replongeront la région dans le cycle de la violence et des troubles» et auront des implications sur «la paix et la sécurité internationales», a-t-il ajouté. Les menaces d'Ariel Sharon d'éliminer le dirigeant palestinien ont provoqué une vague de protestations de par le monde, y compris de Washington, mais ont été bien reçues dans son parti le Likoud, avant le référendum interne du 2 mai sur son plan de retrait de Gaza. De son côté, le chef de l'opposition travailliste israélienne, Shimon Peres, a déploré les menaces proférées par le Premier ministre Ariel Sharon contre le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat. «Je pense que ces déclarations (de Sharon) sont une erreur, car elles ont rassemblé les Palestiniens autour de Arafat et mobilisé les Américains en faveur de son immunité», a affirmé M. Peres à la radio publique. «Nous savons qu'il y a des discussions très sévères chez les Palestiniens à propos de Arafat (...) Mais il demeure leur leader et incarne leur cause», a-t-il poursuivi. Le numéro un travailliste a, par ailleurs, estimé qu'un éventuel transfert forcé de M. Arafat vers la bande de Gaza «est une bonne idée». Selon le journal Maariv, citant des sources politiques, «M. Sharon veut, en fait, préparer le terrain à l'expulsion d'Arafat vers la bande de Gaza», dans le cadre de son sinistre plan de retrait unilatéral de cette partie des territoires occupés.