Histoire n A l'instar de ce qui se passe dans le monde entier, la balle ronde est prise en otage par des groupuscules violents. Ils n'hésitent pas à sévir dans des moments où l'on s'attend le moins. Ces groupuscules sont les pires ennemis d'un sport noble, qui uni toutes les races du monde. Ces races, en dépit de leurs différences, parlent le même langage, celui du football. Selon certains chercheurs, le mot hooliganisme est tiré du nom d'un certain Patrick Hooligan, un Irlandais régulièrement impliqué dans des bagarres à Londres. Mais l'histoire du hooliganisme dans les stades ne date pas d'hier. Les historiens révèlent qu'en 1885, un match de championnat anglais entre Preston North End et Aston Villa, a tourné au drame. Un joueur de Preston a été sauvagement agressé. Le phénomène touche en grande partie l'Angleterre et ses clubs d'où l'éclosion de ce mot "hooligan". Les Anglais se sont illustrés dans ce domaine puisque là où ils sont passés, ils ont semé la pagaille. On se rappelle des évènements de la Coupe du monde de 1982 ou encore lors du Mondial français en 1998 lorsqu'ils ont livré bataille aux Maghrébins à Marseille, en marge d'un certain Angleterre-Tunisie. Mais il faut relever également que cela n'est pas le propre de l'Angleterre, la terre «natale» de la balle ronde, puisque même la France n'a pas été épargnée par ce phénomène. Les évènements du Red Star et du Havre, en début du XXe siècle, en sont des exemples édifiants. Toutefois, l'histoire retiendra des évènements douloureux dans le football, notamment le drame de Heysel à l'occasion de la finale de la coupe d'Europe des clubs champions Juventus - Liverpool, qui a fait 39 morts et plus de 600 blessés ou encore la tragédie de Hillsborough, un certain 15 avril 1989 à Sheffield, qui a occasionné la mort de 95 supporters par étouffement suite à une grande bousculade dans les gradins, lors d'un explosif Nottingham Forest-Liverpool. Là, c'était beaucoup plus d'ordre organisationnel puisque le stade a accueilli un nombre de supporters supérieur à sa contenance normale. Pour rester en Europe, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie ont aussi leurs propres ultras, mais c'est en Grèce et à un degré moindre en Turquie que les supporters sont plus «chauds». D'ailleurs, dernièrement à Athènes, le derby Panathinaïkos - Olympiacos a tourné au vinaigre. Le stade a même pris feu devant le comportement extrêmement violent des supporters des deux clubs rivaux de la capitale grecque. En Espagne, c'est plutôt sur le plan politique entre les séparatistes Catalans du Barça et le club du pouvoir, le Real, que la rivalité existe. Néanmoins, elle est beaucoup plus sportive même si, dans une certaine époque, les évènements étaient plus tendus, notamment lors du règne du général Franco, qui était beaucoup plus proche du club madrilène. Mais curieusement, le cataclysme s'est produit cette année dans un pays, en Egypte exactement lors d'un certain match entre Port-Saïd et Al Ahly. Le bilan était vraiment lourd puisqu'on a dénombré 75 morts et des centaines de blessés. C'était un climat de guerre, surtout que la situation qui prévaut actuellement dans ce pays a favorisé ce genre de débordement. Dj. O.