Résumé de la 311e partie - José Arrigo devient célèbre et des malades accourent de partout pour consulter celui qu'on appelait déjà le chirurgien aux mains nues... Il lui arrive aussi de faire des «ordonnances», de prescrire des produits ou des médicaments courants, avant de tenter telle ou telle opération. «Prenez ça, pendant une semaine ou deux, puis vous serez complètement guéris.» Ou alors : «Prenez ça, et si ça ne va pas, revenez me voir.» Et après, soit il prescrit une autre ordonnance, soit il «opère» le patient. Et le malade, dans tous les cas, guérit. De vrais prodiges ! Les témoignages affluent dans la presse : — Il m'a d'abord examiné mais il a refusé de m'opérer avant un traitement. Il m'a fait une ordonnance, je l'ai prise et le mal est parti ! — Moi, il a vu qu'aucun traitement ne pouvait pas fonctionner, alors il a résolu de m'opérer. J'ai été effrayé quand il a pris son rasoir… mais j'ai rien senti : un vrai miracle ! — J'ai vu la tumeur qu'il m'a retirée. Elle était grosse comme un œuf de pigeon… Les médecins désespéraient de m'opérer mais, lui, il l'a fait… Il m'a sauvé la vie ! José Arrigo ne traite que les patients dans sont un état désespéré ; les autres, il les renvoie vers les médecins. Le nombre de malades devient si important qu'il ouvre une clinique. Dès 7h du matin, la foule des malades fait la queue devant la porte. L'homme, habillé comme d'habitude, sans blouse ni gants et sans aucune mesure d'asepsie dans son «cabinet», fait entrer les malades. Il commence par les cas les plus désespérés, laissant en dernier les malades les moins atteints. Il n'utilise pour tout instrument que son couteau et pour ordonnance que des bouts de papiers sur lesquels il griffonne, de son écriture maladroite, les «traitements». Les médecins sont sceptiques, mais ils reconnaissent que les produits qu'il prescrit sont valables, à la seule différence que les doses indiquées sont excessives. — C'est trop ! — Il finira par provoquer un drame ! — Les autorités doivent mettre fin à ses activités ! Mais les malades auxquels on déconseille les traitements du guérisseur n'écoutent pas. Ils prennent les doses et ils guérissent ! — C'est incompréhensible ! — Cet homme est envoyé par Dieu pour sauver les malades ! disent les gens qui accourent par milliers se faire soigner chez lui. Arrigo va traiter jusqu'à 300 malades par jour ! Des pauvres gens pour la plupart, mais aussi des riches. Il soignait tout le monde de la même façon, n'acceptait ni gratification ni cadeau. Sa seule préoccupation, disait-il, est de débarrasser les gens de leur mal… La presse parle abondamment de lui, il devient, bientôt, une sorte de héros national… (A suivre...)